Kasaï Central: le Président de l'Assemblée Provinciale déchu de ses fonctions
Le président de l'Assemblée Provinciale du Kasaï Central, le député Jérôme Muntu Woma est démis de ses fonctions, ce lundi 6 juin 2022, à l’issu d’une pétition de déchéance.
Lors du vote de la pétition dans la salle des plénières du Capitole de l'Assemblée Provinciale, le désormais ex-Président s'est vu perdre toute la confiance qu'avaient placée en lui ses collègues députés provinciaux.
En effet, sur les 33 membres que compte l'Assemblée Provinciale du Kasaï Central, 24 ont pris part au vote.
Après le vote par bulletins, 21 députés ont voté pour la pétition, deux ont voté contre et il y a eu un bulletin nul.
Appelé à présenter ses moyens de défense, bien avant le vote, suite aux griefs retenus contre lui par les pétitionnaires, Jérôme Muntu Woma s'est réservé de toute défense arguant que les raisons évoquées dans la pétition le visant sont des prétextes, que les députés sont sourdoyés et que sa position, celle de défendre la stabilité des institutions de la province, est toujours mal vue.
« J'ai été au bureau de l'Assemblée Provinciale par la volonté de mes collègues députés provinciaux. Aujourd'hui, s'ils veulent que je parte, et je sais que je vais partir. Ce sera aussi par leur volonté», a dit le député Muntu Woma, élu du territoire de Luiza sur la liste de l'AFDC-A de Modeste Bahati Lukwebo.
Dans la pétition déposée depuis le 02 juin dernier, signée par quatre députés provinciaux, il est notamment reproché au député Jérôme Muntu Woma le déficit et l'incompétence dans la gestion des institutions ; la nomination d’un agent régulier de la division de la communication et médias, en détachement à l’assemblée provinciale au poste de chef de division des relations publiques ; la nomination léthargique des agents de l’administration de l'assemblée provinciale.
Les députés provinciaux n'ont pas tenu compte de la lettre de sa correspondance les invitant au respect du message du VPM Aselo appellant les assemblées provinciales de respecter le mot d'ordre du Chef de l'État, à l'issue d'un conseil des ministres, d'éviter toute action tendant à apporter des changements dans les institutions provinciales, par des motions, pétitions et autres actions parlementaires.
Crispin Phocas MAYIMBU
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