Adresse à la Nation : Secteur agricole, des espoirs permis pour les Congolais (Par Génie Kande, Tshisekediste) Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, s’est adressé aux deux chambres du parlement réunies en congrès le 11 décembre 2024 pour présenter l’état de la nation, un exercice constitutionnel annuel auquel il se soumet. En tant que compatriote et Tshisekediste engagé, je tiens à mettre en lumière les points forts de cette allocution, en particulier ceux liés aux domaines d’intervention de FOGEKA ONG, structure que je dirige. Dans le secteur agricole, le Président a livré des annonces porteuses d’espoir pour les Congolais. En effet, dans le cadre du Programme National Stratégique de Développement (PNSD), l’agriculture occupe une place centrale en tant que levier pour garantir la souveraineté alimentaire, réduire la pauvreté, créer des emplois et renforcer la stabilité macroéconomique. Les défis du potentiel agricole congolais Le Chef de l’État a souligné que, malgré les atouts exceptionnels de la RDC – près de 80 millions d’hectares de terres arables, une diversité climatique remarquable et l’un des réseaux hydrographiques les plus denses au monde –, le pays peine à exploiter pleinement son potentiel agricole. Cette stagnation est attribuée à plusieurs facteurs, notamment : • Les conflits armés dans les provinces du Kwilu et du Kwango ; • L’accès limité aux financements ; • Des infrastructures agricoles insuffisantes, ce qui entrave les chaînes d’approvisionnement et la production locale. Des mesures concrètes pour un renouveau agricole Face à ces défis, le gouvernement a inclus des initiatives ambitieuses dans son Programme d’Action 2024-2028. Ces mesures visent à revitaliser l’agriculture en ciblant directement les producteurs locaux, les ménages agricoles, les coopératives et les entrepreneurs. Parmi ces actions concrètes figurent : • La mise à disposition de 350 tracteurs et de 1,5 million d’outils aratoires ; • La distribution de 5 millions de tonnes de semences, 37 millions de mètres linéaires de boutures de manioc, 500 tonnes de fertilisants minéraux et 70 séchoirs solaires pour le maïs ; • L’octroi de motos et vélos pour les techniciens agricoles ; • Des exonérations douanières pour plus de 200 entreprises importatrices de matériel agricole. Un budget historique pour l’agriculture La grande annonce réside dans l’attribution de 11 % du budget national au secteur agricole, une première historique. Cet effort budgétaire vise à réduire la dépendance alimentaire extérieure et à transformer l’agriculture en un moteur de prospérité durable. En d’autres termes, l’objectif est de faire du sol un véritable levier économique capable de supplanter la dépendance excessive aux ressources du sous-sol. Perspectives et espoirs Ces engagements reflètent une vision claire : celle de replacer l’agriculture au cœur du développement national. Si ces mesures sont mises en œuvre avec rigueur et transparence, elles pourraient marquer un tournant décisif pour le pays. Nous reviendrons prochainement avec une analyse approfondie d’autres secteurs abordés par le Chef de l’État dans son adresse à la nation.
Laissez-nous un message