Édito : Kabund avait raison
Un sage a déclaré que « la Vérité blesse » et que « le Mensonge tue ». Démonstration. Le revirement spectaculaire du Chef de l'État, au cours du Conseil des ministres du vendredi 12 août 2022, concernant la réduction du train de vie des institutions publiques « budgétivores », cette décision aurait dûe être prise il y a longtemps.
Et Tshisekedi serait alors entré dans l’Histoire congolaise pour avoir briser ce que d’aucuns qualifient de « paradoxe congolais ». Bien sûr que parmi les orfèvres de l’exploit, on aurait cité Jean-Marc Kabund.
Toutefois, ses prises de position ont désagréablement surpris nombre de charlatans qui rôdent autour du président de la République. Ces jouisseurs n’avaient, face à la misère du peuple, que leur cynique soif d’argent facile. Au diable, les traîtres !
Eh bien, depuis le vendredi 12 août 2022, ces hédonistes sont officiellement déclarés orphelins. Pour l’exécution du budget de l’État, exercice 2023, Félix Tshisekedi s'engage à réduire le train de vie des institutions publiques au profit du social et des investissements d’intérêt commun.
Une instruction donnée au ministre du Budget, pour veiller à sa stricte application. Car, cela pourrait inverser la pyramide des priorités dans un pays où, depuis toujours, plus de 60% des fonds alloués au budget ne servent qu’à entretenir l’insolente vie de leurs excellences et leurs honorables, abonnés à la jouissance.
Jean-Marc Kabund, l'un des bénéficiaires du train de vie excessif de l’Assemblée nationale, l’une des institutions budgétivores de la RDC, avait bel et bien raison.
À l'époque bras droit du président de la République et aujourd'hui opposant, Kabund-a-Kabund fustigiait dans un tweet le 14 juin dernier, le train de vie des institutions de 60%, le plus élevé au monde.
Citation : « un budget faible avec un train de vie des institutions de 60%, le plus élevé au monde est une inconscience collective. Réduire de 50% le train de vie des institutions au profit du peuple d’abord serait un acte de responsabilité ».
C'est la voie qu'a décidé de prendre le Chef de l'État Félix en cette année charnière par rapport à 2023 devant marquer la fin de son quinquennat (2019-2023) avec à la clé l’organisation des élections générales, dont la présidentielle.
Soucieux du bien-être de la population, l’UDPS a toujours placé l’intérêt du peuple congolais et la promotion du social comme l’objectif de toute sa lutte. Félix Tshisekedi rentre-t-il dans cette lutte ? Devenue un leitmotiv, cette priorité était, sans cesse, claironnée et résumée par son leader Etienne Tshisekedi wa Mulumba, à travers un binôme : «le peuple d’abord».
Alors que le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a déjà annoncé ses couleurs pour 2023, l'UDPS a besoin d’une cure de jouvence pour être plus compétitif à la présidentielle prochaine et à l’avenir. Reste à savoir si le parti de Félix Tshisekedi sera à la hauteur des enjeux.
Domi
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