Tribune : ''Le football au cœur de la géopolitique mondiale, régionale, nationale et provinciale''
Au moment où tous les yeux des africains sont tournés vers le Championnat d'Afrique des Nations, il y a lieu de marteler avec acuité que le sport en général, et le football en particulier, est utilisé à nos jours par les politiques comme le levier du rayonnement des entités géopolitiques, notamment des États, Provinces, Communes, etc.
A cet effet, quand nous voyons comment ces entités se mobilisent non pas seulement pour accueillir les compétitions, la mobilisation tous azimuts des peuples, les moyens financiers mobilisés par les Etats et les dirigeants sportifs, cela nous pousse à cogiter sur ses véritables enjeux.
Quand nous savons par exemple que le coût global de l'organisation de la coupe du monde Quatar 2022 a été estimé à plus de 220 milliards de dollars.
Et cela pour quelle finalité ? Quand nous savons pertinemment bien que les Relations Internationales sont fondées sur le principe de ''pas d'intérêts, pas d'actions ''.
Ainsi, cette démarche praxeologique vise avant tout l’augmentation de l'influence diplomatique, mais aussi le développement économique du pays.
La ribambelle de gens que le football draine a par ailleurs fait de ce simple jeu un véritable enjeu plus qu’un sport, il peut amener deux armées à se battre (la guerre de football en Amérique en est une illustration), il sert à résoudre également un conflit armé, l'exemple de la côte d'ivoire où en 2006, des factions belligérantes ont arrondi leurs angles à la suite de la toute première qualification du pays à la coupe du monde.
Eu égard de ce qui précède, les faits susmentionnés démontrent comment le football peut façonner les relations internationales, c'est-à-dire, il est au cœur de la géopolitique.
Il est donc impérieux pour le Congo-Kinshasa de se doter d'une pensée agir dans ce secteur, en ayant une politique publique de sport claire et responsable, susceptible de relever les défis qui s'imposent, le cas échéant, il ne sera pas surprenant de voir le pays niveler.
Erick BENDE MAZODILUA
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