Félix Wazekwa au Stade des Martyrs : "Le monstre d'arts mous" ?
Inoubliable, ce qui s'est passé au Stade des Martyrs, samedi 12 août. Le concert de Félix Wazekwa s'est tenu dans un stade vide comme un tonneau.
L'on croirait un nain dans un labyrinthe. Le mythique Stade des Martyrs de Kinshasa a été trop grand pour Félix Wazekwa. Même le dixième des places de ''la grande marmite'' n'a pas été occupé. La mobilisation n'a pas été au rendez-vous.
Wazekwa : le plein n'était pas son lot
A la manière de Simone De Beauvoir qui avait dit que la maternité n'était pas son lot, Wazekwa ne voyait pas remplir le Stade des Martyrs comme étant sa priorité. Il s'était fixé un autre objectif : le spectacle !
Depuis l'annonce de sa production au stade, en avril dernier, le patron de Cultur'A Pays Vie a, à maintes sorties médiatiques, précisé que le plein ne serait pas son lot. Un beau discours qui n'a pas réussi à influencer les attentes de l'opinion. Cette dernière, pour qui, se produire au Stade des Martyrs signifie ''masse'', ''foule''...
Dans ce sens il n'est pas étonnant que ce concert reste ''inoubliable'', tel que l'annonçait la grande affiche numérique sur le podium. Et bien, les mélomanes se souviendront toujours de ce concert au Stade des Martyrs qui a détrôné dans l'histoire celui de Héritier Watanabe en termes de faible mobilisation. La mauvaise qualité du son par-dessus le marché n'a pas accompli la promesse faite par le ''Mukuwa Boongo'' à ses fans, celle de vivre un excellent spectacle.
Les mérites
En depit de tout, l'homme a tout de même osé à défier cette arène afin d'inscrire son nom dans le panthéon des légendes qui s'y sont produites. Wazekwa a fait ce que la légende Madilu n'avait fait de son vivant, voire certaines icônes encore en vie, à l'instar de Reddy Amisi n'a jamais affronté cet édifice devenu l'unité de mesure de la popularité des musiciens.
Vêtu comme Michael Jackson dans cette production ''inoubliable'', l'on retiendra de Félix Wazekwa qu'il a joué dans un concert au stade des Martyrs sponsorisé par un géant de la communication mobile. Un fait qui n'a pas été le cas chez Ferré Gola. Il aura eu aussi le mérite de diffuser son spectacle en streaming, la deuxième personne à le faire dans l'histoire des concerts au stade des Martyrs.
Par ailleurs, le manque d'engouement du public, l'absence de plusieurs invités de marque ont rendu ce concert un spectacle mou. Les efforts de Fabregas venu soutenir son ''vieux'' dans l'animation du public n'ont pas suffi pour donner la saveur à cet événement.
La beauté de Solina, l'étoile montante de la musique congolaise présentée au public, n'a pas aidé non plus à mettre le feu. Voire les quelques chorégraphies effectuées en solo par ''le monstre d'amour'', lors de sa montée sur scène, n'ont su réveiller les 3000 spectateurs estimés autour du podium. De quoi se questionner, si le monstre d'amour serait devenu le monstre d'arts mous...
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