Kinshasa : la culture et le Développement Durable au cœur d’un atelier de renforcement de capacité des journalistes
Il s’est tenu pendant deux jours au Centre Culturel Wallonie Bruxelles un atelier sur le renforcement des capacités des journalistes. Ces assises ont connu la participation des opérateurs culturels, qui se sont adressés au trente journalistes conviés.
Organisé par le média en ligne arts.cd en collaboration avec l’UNESCO. Cet atelier a porté essentiellement sur le développement durable et la culture, en plus d’autres sujets liés à la pratique du journalisme culturel.
« Le développement durable au cœur des conventions culturelles » tel a été le thème abordé par Augustin Bokale, Responsable du département de la culture de l’UNESCO RDC. Dans son exposé, Augustin Bokale a expliqué, que la culture est la façon d’être d’un peuple. C’est tous les patrimoines qu’une communauté traine depuis ses ancêtres jusqu’à ce jour.
Selon lui, la culture peut aussi s’identifier aux productions d’une société, lesquelles combattent la pauvreté, les inégalités, etc. De ce fait, il y a une interdépendance entre la culture et le développement d’une société.
Abordant la question de l’UNESCO, qui, à ce jour compte 193 pays membres, Augustin Bokale a fait savoir à l’assistance les différentes conventions de cette organisation ratifiées par la RDC. Il s’agit notamment, de la convention de 1954 qui porte sur la protection des biens et patrimoines culturels.
Dans cette optique, ce responsable à l’UNESCO RDC a invité l’Etat congolais à renouveler la liste de ses patrimoines bâtis (cathédrales, librairies, bibliothèques, etc.).
La RDC fait aussi partie de la convention de 1970 qui porte sur la protection contre le trafic illicite et le vol des biens culturels (masques, statuettes, amulettes, cercueils, bref tout objet de la vie quotidienne).
A ce point, Augustin Bokale s’est appesanti sur le cas de la Belgique qui jadis colonisateur, est obligé aujourd’hui de restituer les biens culturels de son ex colonie, la RDC. Il a, du reste, signalé que la RDC a adhéré aussi aux conventions de 1972, 2001, et 2003, lesquelles portent respectivement sur : la protection et la valorisation des biens du patrimoine en l’occurrence les réserves culturelles et naturelles ; la protection des patrimoines subaquatiques ; et la protection des patrimoines immatériels.
Une autre grande thématique abordée, durant cet atelier, est les Objectifs du Développement Durable (ODD). Au total 17, les ODD sont compris, sous la lumière des explications des panelistes, comme étant une feuille de route conventionnelle qui fait face aux problèmes de l’humanité.
Pour ce qui est de l’apport de l’UNESCO aux projets ODD, Augustin Bokale a expliqué que l’UNESCO n’est pas un bailleur des fonds. C’est un simple partenaire technique de tels projets. Toutefois, elle a en son sein des mécanismes de mobilisation des fonds. C’est au travers de ces derniers qu’intervient le soutien des projets.
De son côté, Dada Kahindo, directrice de la plateforme contemporaine et artiste comédienne, a déploré les difficultés qu’elle rencontre dans sa profession d’opératrice culturelle. Pour elle, il y a comme un manque de passion chez les journalistes dans l’exercice de leur métier. Et cela se manifeste par leur attachement au phénomène « coupage ».
A l’en croire, un journaliste passionné ne va pas dans une activité pour l’argent mais y va pour la passion du métier. Dada a poursuivi en démontrant qu’une telle attitude de la part des journalistes ne lui facilite pas la tâche en tant qu’opératrice culturelle, qui a besoin de faire connaitre ses activités à un large public.
Josh Mut
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