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Baisse du taux de change : ce qui s’est réellement passé Depuis le week-end dernier, le taux de change du dollar américain a enregistré une légère baisse à Kinshasa. Un billet vert s’échange désormais à 2 700 francs congolais, contre 2 850 FC auparavant. Un recul attribué, selon le gouvernement, à une meilleure coordination des politiques monétaire et budgétaire. À l’issue de la réunion hebdomadaire du Comité de Conjoncture Économique, présidée ce mardi 23 septembre par la Première Ministre Judith Suminwa, le vice-premier ministre de l’Économie, Daniel Mukoko Samba, a expliqué que la Banque centrale avait procédé à un ajustement du niveau des réserves obligatoires afin de réduire la liquidité en circulation. Il a ajouté que le gouvernement avait poursuivi un resserrement budgétaire, notamment grâce à une meilleure gestion des échéances fiscales. « Cette coordination a permis au franc congolais de se raffermir », a déclaré Mukoko Samba, ajoutant que l’objectif est de « poursuivre sur cette lancée afin que le taux de change atteigne un niveau compatible avec l’activité économique ». Un effet encore invisible dans la vie quotidienne Si les chiffres officiels traduisent un raffermissement de la monnaie nationale, le quotidien des Kinois n’a pas encore changé. Les prix des biens et services n’ont pas baissé, malgré la correction du taux. Dans la commune de Bandalungwa, les habitants expriment leur frustration. « Quand il y a une baisse du taux de change, le plus grand problème est que les prix ne suivent pas. Au contraire, un bien qui coûtait l’équivalent de 10 dollars devient plus cher en franc congolais », déplore un habitant. La confusion est accentuée par les écarts constatés sur le terrain : certains cambistes affichent le taux à 2 750 FC, d’autres à 2 700 FC, créant une instabilité qui perturbe davantage les ménages.