Construction bientôt du port en eau profonde de Banana : un défi relevé pour les Ne-Kongo
Il avait fallu une vague de plaidoyers et des manifestations pour que le projet de la construction du port en eau profonde de Banana (dans le Kongo-central) puisse connaitre l’accélération dans son exécution.
La claire-voyance des Né-Kongo a eu raison. Ils s’étaient tous levé pour contester le projet de construction du pont-route-rail entre Kinshasa et Brazzaville avant l’exécution du projet de la construction du port en eau profonde de Banana.
Le projet de construire sur la bande littorale de Banana un port en eau profonde date des années 1930. À l’époque, l’idée de construire un grand port d’exportation à Banana a été étudiée par plusieurs ingénieurs belges. Après 80 années d’études, le port n’est toujours pas en fonction. L’élection à la présidence de la république de Félix Tshisekedi en janvier 2019 a donné un nouvel élan à ce projet.
D’ici fin janvier, Félix Tshisekedi procédera à la pose de la première pierre pour lancer les travaux de construction du port en eau profonde de Banana. Cette information est confirmée par le ministre des Transports, Chérubin Okende.
Il s’agira pour la première phase de construire un quai de 600 m2 et de 25 hectares d’espace de stockage pour un coût de 350 Millions USD. Il s’agira au total de quatre phases avec au final un investissement d’environ un milliard USD.
La première phase du projet de construction du port en eau profonde de Banana est consacrée à l’aménagement d’un quai de 1 500 mètres sur la côte de l’océan Atlantique.
Sur demande de Félix Tshisekedi, le contrat initial a été revu et corrigé après un peu plus d'une année de négociations entre l'Etat congolais et les entrepreneurs Emiratis. Signé en mars 2018, cet accord a été reconduit pour une durée de 18 mois. Les travaux de construction du port de Banana devraient durer 2 ans.
Ce projet vise à favoriser l'accostage des grands navires et autres porte-conteneurs.
Le nouveau contrat est estimé par la partie congolaise "gagnant-gagnant", car il préserve les intérêts des deux parties, avait précisé Félix Tshisekedi devant les deux parties au cours d'une brève cérémonie retransmise en direct à la télévision nationale, la RTNC.
Le Chef de l'Etat avait présidé, en décembre 2021 à la Cité de l'Union Africaine, la signature du contrat de concession pour la construction du port en eaux profondes de Banana entre l'Etat congolais et le groupe DP World spécialisé dans la construction et la gestion des ports.
Par parallélisme de forme, le contrat revisité a été signé, pour le compte de l'Etat congolais, par la ministre du portefeuille Adèle Kayinda, le ministre des Finances Nicolas Kazadi, le vice-ministre du Budget ainsi que le ministre des Transports et Désenclavement, Chérubin Okende.
Le ministre Chérubin Okende considère ce port comme une très grande opportunité pour la RDC. Il est d'avis que la construction du port de Banana va non seulement créer des emplois mais aussi et surtout booster l'économie congolaise à travers l'augmentation du flux du commerce international.
La RDC, qui constitue pourtant l’un des plus importants exportateurs de minerais sur le continent, ne dispose pas d’infrastructure portuaire digne du nom pour évacuer sa production. Le pays a souvent recours aux ports voisins de Dar es Salam (Tanzanie) ou de Lobito (Angola) pour expédier ou acheminer des cargaisons.
Par ailleurs, le démarrage des travaux de construction du pont-route-rail est renvoyé en 2023. Cette résolution a été prise au terme de l’élaboration de toute la documentation technique et de la contractualisation du projet le 10 mars 2020 à Kinshasa. Une fois démarré, le chantier est prévu pour être livré d’ici 2028, a-t-elle indiqué.
L’ouvrage, qui reliera les deux capitales les plus rapprochées au monde, consiste en un pont à péage de 1,575 km de long, au-dessus du fleuve Congo. Il comprend une voie ferrée, une route à double ligne, des passages piétons et un poste de contrôle frontalier de chaque côté. Le coût des travaux est estimé à 550 millions de dollars dont 210 millions seront mobilisés par la Banque africaine de développement (BAD).
Dieumerci Kalewu
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