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Contrat chinois : Ce qu’exige le Gouvernement


Contrat chinois : Ce qu’exige le Gouvernement 

Dans une interview accordée à la RFI ce mardi 21 février, Jules Alingeti, Inspecteur chef de service de l’Inspection générale des finances (IGF), a fait savoir que le Gouvernement congolais exige du groupement d'entreprises chinoises (GEC) d'abord que le fonds à investir soit décaissé comme promis.

« Ce que nous demandons, c’est que sur les 3 milliards promis nous soient donnés », a-t-il affirmé.

Ensuite, poursuit Jules Alingeti, la demande congolaise est claire: « qu’on essaie de rééquilibrer les gains. Ils ont eu en encaissé plus de 10 milliards de dollars encaissés dans l’exploitation ».

Le gouvernement peut ne pas renouveler l’année prochaine le permis d’exploitation de la SICOMINES, a dit Jules Alingete sur Top Congo FM. L’Inspecteur Général des Finances précise qu’il s’agit des mesures des contraintes pour parvenir à la négociation.  « Il n’y a pas que ça. Aujourd’hui, ils n’ont plus d’exonérations. Il y a d’autres mesures qu’on peut prendre », a-t-il ajouté.

RÉACTIONS 

Pour le ministre de la Communication et Médias et porte-parole du Gouvernement, Patrick Muaya, le contrat chinois doit être revisité.

« Le contrat chinois qui a été  signé  en  2006  et  qui devait être revisité, c’est un travail  qui  a  commencé. Nous ne voulons pas réagir aux propos de l’ambassade de Chine mais nous voulons regarder  les  intérêts  des Congolais. Aujourd’hui, par rapport aux  objectifs  assignés à ce contrat, on n’a pas beaucoup  bénéficié.  C’est ainsi que  l’IGF  est  allée creuser  avec  des  chiffres. La stratégie du gouvernement est de regarder partout où nous devons glaner des ressources pour faire face au problème des Congolais », a-t-il expliqué.

Réagissant à la déclaration de l'ambassade de la Chine en RDC, qui a rejeté le rapport de l'IGF, Muyaya note que ce rapport de l’IGF ne vise pas à « brimer les Chinois ».

« Nous voulons  tout  simplement  nous assurer  que le  contrat  répond  aux  exigences  congolaises qui devait donner des routes,  des  infrastructures… », a-t-il ajouté.

CONTEXTE

Ce contrat a été signé le 17 septembre 2008 entre la RDC et un groupement d'entreprises chinoises (GEC). 

La partie chinoise s’était engagée à construire 3500 km de routes, autant de kilomètres de chemins de fer, des infrastructures de voiries, 31 hôpitaux de 150 lits et 145 centres de santé.  Le tout pour une valeur estimée à 6,5 milliards de dollars, selon l’entente. 

Dans son rapport, l’IGF a relevé plusieurs cas de déséquilibre dans cette entente qualifiée de contrat du siècle.

D’après ledit rapport, sur les 3 milliards que le GEC devrait investir en RDC en termes d’infrastructure, seuls environ 400 millions ont été investis après vérification des rapports de la SICOMINES qui a documenté 822 millions USD.

« Quand vous entrez dans les 822 millions de dollars, avec les surfacturations et des non faits, on est autour de 300 à 400 millions de dollars (…). Ce que nous demandons, c’est que sur les 3 milliards promis nous soient donnés. Selon notre évaluation, nous sommes environ 400 millions », a déclaré Jules Alingete.

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