Contrat chinois : Les arrestations ont démarré

Contrat chinois : Les arrestations ont démarré


Contrat chinois : Les arrestations ont démarré

M. Bisimwa et son successeur à la tête de cette l’Agence congolaise de grands travaux (ACGT), Charles Médard Ilunga ainsi que M. Willy Mbonda, respectivement deux anciens directeurs généraux et un directeur chargé des finances de la même agence, sont placés sous mandat d'arrêt provisoire à la prison Makala depuis vendredi 7 avril.

Après audition, le procureur général près le parquet général de Kinshasa-Gombe a soupçonné ces trois anciens responsables de l'ACGT de détournement des fonds, au regard des résultats des enquêtes menées, dans ce dossier par l’Inspection générale des finances (IGF) dans le cadre du contrat sino-congolais.

L'IGF a transmis à Tshisekedi les conclusions du rapport sur le Contrat chinois. 

Ce contrat est celui ayant conduit à la création de la Sino-Congolaise des mines, (Sicomines), chiffré à plus de 6 milliards de dollars américains. Il porte sur l'échange de minerais contre des infrastructures.


D’après le rapport de l’IGF, les minerais extraits du sous-sol peuvent être estimés à 10 milliards alors que les infrastructures construites par la Chine ne dépassent pas les 800 millions de dollars.

« Les entreprises chinoises ont déjà encaissé un gain évalué à près de 10 milliards de dollars américains, tandis que la République démocratique du Congo n’a bénéficié que de 822 millions de dollars en termes d’infrastructures », a souligné l’Inspection.

« Le déséquilibre criant qui a été constaté, le bradage, la dilapidation de nos minerais constatés dans ce contrat a été également l’œuvre de fils égarés de notre pays, qui ont accompagné les entreprises chinoises dans cette œuvre macabre contre notre pays », a-t-elle ajouté, demandant un investissement « immédiat » d'un milliard de dollars par la Sicomines, et un engagement à ce que la main-d'œuvre des projets d'infrastructures soit congolaise à 50 %.

L’IGF avait également appelé le Gouvernement congolais à « renégocier le contrat minier afin d'ajuster et d'équilibrer les devoirs et les avantages des deux parties et de les mettre en conformité avec la valeur de leurs contributions respectives ». 

L'ex-président Kabila avait négocié en 2008 un contrat sous forme de troc - cobalt et cuivre contre la construction d'infrastructures - avec un consortium chinois pour un montant de 9 milliards de dollars. À ce jour, près de 2,74 milliards ont été décaissés par la partie chinoise.

  

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