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Coopération RDC-USA : « Nos entreprises sont prêtes à investir dans une logique gagnant-gagnant » (Massad Boulos)


Coopération RDC-USA : « Nos entreprises sont prêtes à investir dans une logique gagnant-gagnant » (Massad Boulos) Les États-Unis affichent un intérêt renouvelé pour la RDC, à la fois sur le plan sécuritaire et économique. C’est le message principal qu’a livré Massad Boulos, nouveau conseiller principal pour l’Afrique du Département d’État américain, lors d’un point de presse numérique organisé le jeudi 17 avril depuis Washington. De retour d’une tournée régionale qui l’a conduit en RDC, au Rwanda, au Kenya et en Ouganda, M. Boulos a détaillé les enjeux de sa visite, notamment dans l’est de la RDC en proie à des violences récurrentes. Accompagné de Corina Sanders, sous-secrétaire adjointe aux affaires africaines, Boulos a souligné les avancées obtenues, notamment le retrait du M23 de la ville stratégique de Walikale. Un geste salué comme un signe d’ouverture au dialogue. Washington continue de plaider pour un cessez-le-feu immédiat et un retrait total des troupes rwandaises du territoire congolais. « Ce conflit dure depuis plus de trois décennies, il est temps d’y mettre fin », a martelé M. Boulos. Outre l’aspect sécuritaire, la diplomatie américaine s’est également attardée sur les enjeux économiques. Un « accord sur les minéraux » est en discussion entre Kinshasa et Washington, dans le but de faciliter les investissements privés américains dans le secteur minier congolais, encore largement dominé par la Chine. Les autorités congolaises ont exprimé leur volonté de garantir un cadre favorable, transparent et respectueux de la législation environnementale et sociale pour les investisseurs, a fait savoir l’émissaire de Trump. « Nos entreprises sont prêtes à investir dans une logique gagnant-gagnant », a insisté Boulos, évoquant également le soutien de la DFC (U.S. International Development Finance Corporation) et d’autres institutions américaines. Le projet de corridor de Lobito, qui doit relier l’Angola, la RDC et la Zambie, a été présenté comme un axe stratégique majeur, avec en ligne de mire le développement d’infrastructures ferroviaires, routières et énergétiques. Sur le plan diplomatique, les États-Unis affirment travailler de concert avec les acteurs régionaux, notamment l’Union africaine, la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) et la SADC, saluant les efforts de médiation du président angolais João Lourenço. Les échanges entre l’administration américaine et les présidents Tshisekedi et Kagame se poursuivent, avec la perspective d’un processus de paix inclusif et durable. Dans un contexte marqué par le retrait progressif de la MONUSCO et des forces régionales, les interrogations demeurent sur le rôle exact que joueront les États-Unis dans le rétablissement de la sécurité à l’Est. Si aucune présence militaire n’a été évoquée, Washington promet une implication accrue dans la facilitation du dialogue et la reconstruction économique.

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