Économie : accord trouvé entre la RDC et le FMI sur un plan de financement de 1,5 milliard de dollars sur trois ans
Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé ce vendredi 28 mai qu'un accord a été trouvé au niveau
des services sur un plan de financement de 1,5 milliard de dollars sur trois ans au titre de la facilité élargie de crédit (FEC).
Ce financement pourra soutenir Kinshasa “à la reprise après la pandémie, à préserver la stabilité macroéconomique et à relancer la dynamique des réformes pour stimuler une croissance durable et inclusive ”, explique le communiqué de presse de l'institution.
Cet accord au niveau des services reste soumis à l'approbation de la direction du FMI et à l'examen pour décision du Conseil, souligne la même source qui indique que les mesures clef dans le cadre de ce programme seront axées sur la création d'un espace budgétaire pour les investissements et les dépenses sociales indispensables, le renforcement du cadre monétaire et de la surveillance financière, et l'amélioration de la gouvernance économique et de la transparence.
Le Fond a donné réponse à une demande des autorités de la République Démocratique du Congo (RDC) après une mission du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par Mauricio Villafuerte, chef de mission pour la RDC, qui a tenu des réunions à distance du 6 au 27 mai pour discuter de ce soutien.
D'après Mauricio Villafuerte, il ressort de cette mission que L'économie de la République Démocratique du Congo a été durement affectée par la pandémie du COVID-19. On estime que le PIB n'a augmenté que de 1,7% en 2020 malgré l'expansion du secteur extractif de près de 10%, et pourrait augmenter de 4,9% en 2021. La pandémie a eu un impact négatif sur les finances publiques (recettes et dépenses), l'inflation a culminé à 15,7% en glissement annuel en août 2020, parallèlement à une dépréciation rapide du franc congolais.
Au cours de ces échanges, le Fonds note que les autorités congolaises visent à renforcer et à moderniser la politique monétaire et les cadres de réglementation et de surveillance afin de maintenir l’inflation à un niveau modéré et stable, de renforcer la stabilité du secteur financier et de favoriser l'inclusion financière.
Par ailleurs, ces dernieres s'engagent à renforcer l'autonomie de la banque centrale en mettant la composition de son conseil d'administration en conformité avec la loi sur la banque centrale de 2018 et en régularisant l'encours du crédit au gouvernement. En outre, les autorités réviseront le cadre des réserves obligatoires et mettront fin à l’octroi d’avances et de garanties de la BCC au gouvernement, rapporte le même communiqué.
Toujours dans la même optique, l'amélioration de la gouvernance et la lutte contre la corruption sont essentielles, estime à son tour le FMI et martèle qu'un accent continu sur la gestion des ressources extractives, sur l'amélioration de la gestion des finances publiques et sur la lutte contre le blanchiment d'argent soit prise en compte.
Par ailleurs, le Fond se félicite de l'engagement des autorités à renforcer les principales institutions de lutte contre la corruption, notamment la Cour des comptes et l'Inspection générale des finances.
Cette mission conclu ce document, a eu des entretiens avec le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, le Mnistre des Finances Nicolas Kazadi, le Ministre du Budget Aimé Boji, le Ministre de la Santé Jean Jacques Mbungani Mbanda, la Ministre du Portefeuille Adèle Kahinda Mayina, le Gouverneur de la BCC Deogratias Mutombo Mwana Nyembo, d'autres hauts fonctionnaires, des partenaires au développement, des représentants du secteur privé et d'organisations de la société civile. Tous, ont reconnu l'importance d'améliorer le climat des affaires et d'attirer les investissements privés pour favoriser une croissance économique forte et inclusive.
Dominique Malala
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