RDC : l'informatisation des régies financières aiderait le pays à atteindre le budget de 10 milliards $ sur 3 ans (Patrick Onoya)
Le lobbyiste et stratégiste Patrick Onoya, soutient la thèse selon laquelle la croissance du budget de la République démocratique du Congo est tributaire à l'informatisation de ses régies financières. Intervention faite au cours d'une émission télévisée sur la recette pour mettre fin à l'évasion fiscale et parafiscale.
À l'en croire, l'informatisation complète des Direction générale des Impôts (DGI), Direction Générale des Recettes Administratives (DGRAD), Direction Générales des Douanes et Accises (DGDA), en complètement aux actions de l'inspection générale des finances (IGF) et autres services permettrait au gouvernement congolais de mettre fin à l'évasion fiscale et accroître ainsi son budget.
"Nous voulons marteler sur le fait que ces différentes agences travaillent a priori et non a posteriori. A priori, parce qu'il faut boucher les trous afin que les 20 milliards de dollars maximum dont a fait mention le chef de l'État lors de son discours d'investiture, ne puissent pas les échapper parce que ces 20 milliards partent en terme d'évasion fiscale et parafiscale", a-t-il soutenu.
Et de préciser : "Ceci signifie que si l'on arrive à 100 % de prévention contre la corruption et le détournement, ça nous amènerait mathématiquement à 20 milliards de dollars qui seraient partis en évasion fiscale et que l'on aurait retenu". Le budget reviendrait dans ce cas à 25 milliards de dollars.
Cependant, Patrick Onya reconnaît que l'État doit y aller progressivement. C'est-à-dire, avoir un objectif de 25 % sur 3 ans de rétention (2021-2023). "Ceci nous amènerait à 10 milliards en 2023 sans que l'on ait augmenté la production, mais il faut bien qu'en pratique des mécanismes et des stratégies soient mis en œuvre", reconnaît-il.
LV
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