FMI et Felix Tshisekedi

RDC : la négociation d'un Programme à moyen terme avec le FMI objet d'un échange entre Tshisekedi et Kristalina Georgieva

La négociation d'un Programme à moyen terme assorti d’une Facilité élargie de crédit (FEC) de l’ordre de 1,5 milliard USD à fait le menu d'un échange entre Le chef de l’Etat congolais, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, ce lundi 17 mai 2021 à Paris en France. 

Il est aussi question au terme de ce processus de négociations avec cette institution de Bretton Woods, que la RDC obtienne une autre enveloppe supplémentaire dans le cadre de la nouvelle allocation de Droit de tirages spéciaux en discussion au G20. 

En effet, les deux parties vont pouvoir passer en revue les avancées du processus qui a connu un ralentissement du fait de la pandémie à Covid-19 qui a frappé le monde y compris la RDC et de soubresauts ayant caractérisés la gestion du pays par la Coalition FCC-CACH. 

Depuis l'entrée en fonction du nouveau Gouvernement de l’Union sacrée de la Nation dirigé par Sama Lukonde aura permis aux deux parties de relancer les négociations en vue de parvenir à la conclusion de ce Programme formel. 

A ce sujet, le ministre des Finances  Nicolas Kazadi, avait reçu le  lundi 3 mai 2021 à Kinshasa le nouveau représentant résident du FMI, Gabriel Leost. Il lui a fait savoir que la RDC souhaitait au plus vite s’engager dans un programme avec le Fonds monétaire international et bénéficier d’une aide qui devrait dépasser le milliard et demi de dollars sur trois ans. Et pour y arriver, la RDC devra remplir un certain nombre des conditions avant d'obtenir cette somme. 

Quelles sont les conditions à remplir ?

Au dernier trimestre de 2020, le FMI avait demandé à la Rd Congo d’implémenter quelques mesures correctives du Programme intérimaire, le Staff monitored program (SMP), qui avait été conclu en octobre 2019 et qui s’est clôturé à fin mai 2020 dans un contexte de crise sanitaire internationale de Covid-19.

Il était question (1) du maintien de la stabilité macroéconomique sur la base des engagements pris dans le Pacte de stabilité macroéconomique et monétaire entre le Gouvernement et la Banque centrale du Congo (BCC).

(2) De la consolidation de la transparence minière avec en toile de fond la publication de tous les contrats miniers dont ceux de la SOKIMO et de la MIBA.

(3) De la mise en oeuvre des mesures visant à renforcer la gestion de la dette extérieure.

(4) Du parachèvement de la restructuration de la Banque centrale du Congo (BCC), laquelle passe, à la faveur de la nouvelle loi en vigueur, par la nomination des commissaires aux comptes, le renouvellement de son Conseil d’administration et la nomination des deux vice-gouverneurs.

A ces conditions, s’ajoute une dernière, celle de la justification de l’appui budgétaire de 363 millions USD consenti à la Rd Congo le 22 avril 2020 au titre de la Facilité de crédit rapide (FCR) pour aider le pays à faire face aux effets directs et indirects de la pandémie à Covid-19.

Ce préalable de transparence et de redevabilité auquel le Gouvernement a souscrit exigeaient que les détails sur les dépenses liées aux actions de riposte et d’atténuation de la crise du Covid-19 soient rendus publics et qu’un audit, a posteriori, de la Cour des comptes soit fait sur le rapport financier global.

Le Gouvernement et toutes les institutions du pays doivent œuvrer pour l’atteinte de cet objectif devant permettre à la Rd Congo d’accéder aux normes de gestion standard propices à l’efficacité économique et aux investissements. Et, dans sa vision de faire rayonner le pays dans la nouvelle dynamique de l’Union sacrée de la nation, le chef de l’État Congolais tient à renverser la pyramide de vieilles habitudes, qui consistaient à tout faire sans rendre compte. 

Dominique Malala

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