RDC : trois ministres accusés de bradage des minerais
Adèle Kanyinda, Antoinette N'samba, et Nicola Kazadi sont là les trois ministres ciblés par la question écrite initié, ce jeudi 24 août, par le député Alfred Maisha Bishobibiri. Respectivement ministres du portefeuille, des mines, et des finances, ce trois membres du gouvernement sont accusés de bradage des minerais dans les provinces du Sud et Nord Kivu, et du Maniema.
Dans une déclaration à la presse, l'élu de Bukavu, auteur de cette question écrite, dénonce une ''mafia organisée''. En effet, ces trois membres du gouvernement ont accordé des exonérations illégales et un monopole d'exploitation durant 25 ans des minerais à la société Primera des Emirats Arabes Unis, alors que les gisements appartiennent à la société Congolaise Sakima, alerte Alfred Maisha.
Selon le député National, il est un fait curieux, qu'à l'exportation du coltan par exemple, que Primera paie 3,5% de la valeur de cargaison des marchandises alors que les sociétés Congolaise (ayant des titres Congolais) payent 12%. Ainsi, à voir ce flux, dit Alfred Maisha, la RDC perd par mois plus de 500 millions de dollars Américains dans ces trois provinces concernées.
A cet effet, cet élu s'est dit ''scandalisé'' et accuse ces membres du gouvernement d'avoir violé le texte de réglementation du secteur minier. Car le régime conventionnel, explique-t-il, a été abrogé par le nouveau code minier, où toutes les sociétés sont traitées de la même manière.
En ce qui concerne le règlement du contentieux, le contrat signé par ces trois membres du gouvernement accorde l'avantage à la société Emirienne Primera au détriment de l'État Congolais. Une situation qui met mal à l'aise l'élu du Sud-Kivu, qui ne jure que sur l'annulation de cette convention dans le but de permettre à l'État Congolais de recouvrer ses droits.
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