Assassinat d'une élève à Masisi : accusée d'en être auteure, l'armée congolaise pointe du doigt l'APCLS
C'est une folle confusion autour de l'auteur de l'assassinat de l'élève Hangi Utukufu, tuée le vendredi 30 juillet dernier. Alors que les premières informations ont révélé qu'il s'agissait d'un des éléments des FARDC commis à la "barrière illégale" érigée dans le Loashi à Biiri qui a ouvert le feu sur la victime, le porte-parole des opérations sokola 2, Guillaume Ndjike Kaiko apporte un démenti.
Dans un entretien téléphonique accordé à la PlumeInfos.net ce lundi 02 août, Guillaume Ndjike Kaiko clame l'innocence de l'armée tout en mettant en cause le groupe armé local APCLS.
"Les APCLS ont voulu braquer un mini bus qui quittait Nyabiondo pour Goma. C'est dans cet onglet que l'armée est venue intervenir pour déjouer ce braquage. La réalité est que l'élève en question a été tuée par les APCLS et non l'armée. Quant à ce, nous nous inscrivons en fond. Mais ce qui est vrai, les APCLS orchestrent des manœuvres dilatoires pour jeter un discrédit sur l'armée qui fait un bon travail à Masisi", dit-il.
Par ailleurs, ces propos ne sont pas digérés par la population locale victime des multiples atrocités tout comme la société civile territoriale. Une situation qui fait perdre d'une part la confiance de la population auprès de l'armée.
Pour le rapporteur de la société civile territoriale, Téléphore Mitondeke, ces propos de Guillaume Ndjike Kaiko sont stupides et honteux.
"C'est très honteux et révoltant. Cette déclaration crache sur la mémoire de l'enfant (fille âgée de 16 ans, ndlr) sauvagement abattue à Loashi par un élément FARDC et sur l'honneur des victimes de la répression des manifestants à Masisi centre le même jour, qui croupissent sur les lits de l'hôpital général de référence de Masisi, voire toute la population congolaise. Les larmes continuent à couler dans nos yeux", a-t-il exprimé ses sentiments de tristesses.
De son côté, l'administrateur assistant dudit territoire confirme dans un entretien accordé aux médias locaux que l'acte macabre est à mettre à l'actif d'un élément des FARDC au nom de Iliko Presto. Jusqu'ici, des enquêtes se poursuivent les voix se rehaussent par ici par là.
En effet, les députés national Didier Kamundu Batundi et le provincial Alexis Bahunga élus de la même circonstance électorale exigent qu'une audience foraine ait lieu à Masisi centre et que le coupable soit condamné publiquement.
Cedrick Sadiki Mbala
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