Enseignement primaire en RDC : quelle perspective ?
Depuis l'avènement de la gratuité de l'enseignement primaire en 2019, ce secteur connaît des vifs secousses. La gratuité censée être une panacée pour les parents aux moyens financiers limités, n'est pas telle pour les enseignants, qui dès le départ ne voyaient en quoi cette réalité pouvait améliorer leur situation salariale.
Le secteur de l'enseignement primaire se trouve dans un pétrin. C'est depuis deux années scolaires, que l'on assiste à des scènes de grèves à répétition. Une triste réalité se déroulant dans un pays où le secteur éducatif, dans son ensemble, se détériore du jour au lendemain.
A vrai dire, les enseignants peinent à joindre les deux bouts du mois. Vivant longtemps avec l'espoir de voir le Gouvernement dit des "wariors" améliorer leur condition salariale, ces nobles citoyens ne trouvent nullement, jusqu'à à ce jour, gain de cause.
C'est dans ce cadre, d'ailleurs, que le Syndicat National des Enseignants des Écoles Primaires Publiques de la RDC (SYNEEPP) a initié une grève depuis le lundi dernier.
Le SYNEEPP reproche au Gouvernement congolais de n'avoir pas tenu sa promesse, celle de majorer les salaires des enseignants du primaire dès la fin du mois d'avril dernier. A ceci se joint la situation des nouvelles unités (NU) qui ne touchent pas encore leurs salaires et les arriérés non résolus.
Dans un tel contexte, il s'avère impérieux pour les gouvernants de mettre des mécanismes en place en vue de pallier rapidement à cette situation. En effet, sans la motivation, il est difficile pour un enseignant de donner le meilleur de lui-même...
Josh Mut
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