Enseignement supérieur en RDC: Léonard Mulamba fustige le calendrier académique
Beaucoup de facteurs entrent en compte dans la bonne formation de l’étudiant. J’en prends juste un. Le calendrier académique. Il est mauvais dans la plupart des cas.
A l’université de Kinshasa ou dans les instituts supérieurs, les enseignements étaient jadis dispensés du lundi au samedi, et de 8H00 ou 8H30 à 17H00 ou à 17H30.
Aujourd’hui, excepté quelques universités comme l’UNIKIN, l’UCC ou l’UPC - pour ne parler que des cas de Kinshasa - dans la majorité d’établissements, nos jeunes étudient 3 jours seulement par semaine.
Et souvent, juste une demi-journée. De 8H00 à 13H00 ou 14H00 pour ceux du matin ; et de 13H00 à 17H00 ou 18H00 pour ceux de l’après-midi ! Pour quelle formation en fin de comptes ?
Les DG ou les Recteurs n’ont qu’un souci : gagner de l’argent. Alors ils remplissent les auditoires en inscrivant sans limite. Souvent, sans même assez de salles de cours.
A l’ISTI, à notre temps, nous étudions du matin au soir et du lundi au samedi. L’effectif global pour tout l’institut ne dépassait pas 300 étudiants. Une classe comptait moins de 30 personnes.
Le professeur Malembe Tamandiak, co-fondateur de cet établissement, est encore vivant pour l’attester.
Aujourd’hui l’IFASIC, ex-ISTI, compte environ 3000 étudiants. Par quelle magie une école de journalisme peut-elle bien former un si grand nombre d’apprenants ? Mystère.
L’ISP, ou l’IPN, était une école d’excellence pour la formation des enseignants du secondaire. Glorieux passé révolu.
Comment alors s’étonner de la qualité de l’étudiant diplômé qui sort aujourd’hui de nos universités et instituts supérieurs ? Comment s’étonner que nos universités ne soient pas classées ?
Les causes sont connues de tous.
Léonard Mulamba
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