Grève à l'ESU : le Président Félix Tshisekedi appelé à s'impliquer sur le dossier Le banc syndical de l'Enseignement Supérieur et Universitaire a exhorté le Chef de l'État congolais à s'impliquer dans l'affaire l'opposant au ministère de tutelle. C'est en marge de l'Assemblée générale évaluative tenue ce 04 janvier 2025 à l'UPN, qu'il l'a signifié à travers un communiqué de presse signé le même jour. Près d'un mois depuis le lancement de la grève dans toute l'étendue du pays, le banc syndical s'est réuni pour évoluer et examiner le cahier de charge des revendications qu'il porte. A l'en croire, à près d'un mois de la grève il se constate : 1. le Gouvernement de la République tarde à convoquer le dialogue social indispensable pour statuer de la grève amorcée depuis le 09 décembre 2024; 2. le Gouvernement de la République s'obstine à convoquer les travaux effectifs du Comité Permanent de suivi des accords de Bibwa 1 et 2, aux fins de préparer un nouveau barème, juste et équitable applicable au T1 2025 et de programmer la mécanisation de toutes les unités non payées et la correction de grade; 3. les arriérés complémentaires de 3 mois plutôt que 5 mois dus en 2023 ont été payés dans la précipitation à Kinshasa pour étouffer le mouvement de grève. Par contre, en provinces, cela oscille entre 0 et 2 mois. Tous les autres mois sont en souffrance; 4. l'accroissement de 50% dont le Gouvernement a pris l'engagement de payer depuis le T4 demeure non effectif. D'où, les 3 mois du T4 constituent encore des arriérés devant être payés; 5. comprenant que le Gouvernement applique la Politique de pourrissement et d'usure, déjà dénoncée, malgré nos alertes le précité continue à faire preuve d'insensibilité. Cinq constats qui justifient visiblement le durcissement de la grève sur l'ensemble du territoire national jusqu'à l'ouverture du dialogue social tant sollicité ainsi que son appel à tout le personnel u respect du mot d'ordre. Harmoniser le calendrier académique, une exigence de Félix Tshisekedi en souffrance Au cours du conseil de ministres du 30 août 2024, le Chef de l'Etat congolais était revenu sur le désordre s'observant dans le secteur de l'ESU où chaque établissement dispose de son propre calendrier de clôture et de l'ouverture de l'année academique. A ce sujet, il a exigé, en ces termes une harmonisation de calendrier académique dans tous les établissements de l'ESU : "[...] Il est impératif que toutes les institutions académiques respectent rigoureusement le calendrier fixé par les autorités compétentes. La rentrée académique doit être uniforme et synchronisée sur l’ensemble du territoire national, afin de garantir une gestion optimale de notre système éducatif et de favoriser l’égalité des chances pour tous les étudiants, tant au niveau national qu’au niveau international". Cette exigence du Président de la République est mise en mal par la situation de grève généralisée qui s'observe au pays. L'année académique 2023-2024 est toujours en cours Alors que la ministre de tutelle a annoncé la clôture de l'année 2023-2024 et l'ouverture de l'année académique 2024-2025, la réalité sur terrain est tout autre. Sur terrain, l'année académique 2023-2024 est toujours en cours. Les délibérations n'ont pas encore eu lieu. De leur côté, les autorités académiques comptent lancer l'année académique 2024-2025 pour les nouvelles recrues en attendant la validation de crédits des étudiants de classe montante qui traine faute de la grève. A cette allure, difficile de respecter le calendrier académique tel qu'a exigé le Chef de l'État à qui le banc syndical sollicite l'implication pour une solution durable aux revendications du personnel de l'ESU.
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