Publication des résultats de l’Exétat 2025 : entre scepticisme et révolution technologique Moins de trois jours après la fin de la session ordinaire de l’Examen d’État, les premiers résultats ont été publiés ce lundi 4 août dans plusieurs provinces éducationnelles, dont Mont-Amba, Haut-Katanga 1 et Mbuji-Mayi. Une rapidité inédite qui divise l’opinion. Sur la toile, certains crient à la performance technologique, tandis que d’autres dénoncent une précipitation inquiétante. « Une première dans l’histoire de la RDC », a commenté avec ironie le journaliste et patron de Bosolo Télévision sur Facebook avant de lâcher :« L’implication de l’intelligence artificielle est tout de suite remarquable. Diplômé zaïrois et fier ». Pour certains spécialistes, cette célérité interroge. Un data analyst souligne que, même avec des outils d’IA, la centralisation des grilles de correction, la validation des résultats et la délibération finale restent des étapes sensibles qui exigent une intervention humaine. « Ce travail ne peut pas être 100 % automatisé », affirme-t-il. Face à la polémique, le Ministère de l’Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté a réagi. Dans un communiqué, il rejette toute idée de précipitation, affirmant que cette performance est le fruit d’une réforme méthodique menée sous la direction de la ministre d’État Raïssa Malu. Le ministère met en avant l’intégration de l’intelligence artificielle, qui permet une correction plus rapide, plus objective et plus fiable. Cette technologie, combinée à la décentralisation du Centre de Correction, a permis de scanner entre 80 et 160 items par minute, contre à peine 8 à 16 dans le passé. Autre innovation : la mise en place du e-Diplôme, désormais accessible en ligne dès la publication des résultats. Un outil qui modernise les démarches post-examen et limite les risques de falsification. Le ministère assure que cette transformation, qui s’inscrit dans la vision du président Félix Tshisekedi, est irréversible. « Ce n’est pas la vitesse qui pose problème, mais l’optimisation. Rapidité ne veut pas dire précipitation », conclut le communiqué.
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