RDC : 4 mois après, les cours ont repris dans plusieurs provinces Après quatre mois de repos imposé par la pandémie à Coronavirus, les cours ont effectivement repris, lundi 10 août dans plusieurs écoles privées et publiques de la République démocratique du Congo (RDC). En dépit des mots d’ordre de grève lancé par les syndicats des enseignants (SYECO, SYNECAT notamment), les élèves ont repris le chemin de l’école. Un soutien de taille aux écoliers : la présence du Président Félix Tshisekedi pour les encourager. La Plume Infos vous fait revivre l’ambiance dans certaines villes congolaises. A Kinshasa, le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, a donné le coup d’envoi à l’Institut de la Gombe (Ex-Athénée de la Gombe). En bon père de famille, il est allé saluer les élèves et leur prodiguer quelques conseils. Il leur a demandé aux finalistes du primaire et du secondaire « à se concentrer sur les études et les autorités feront le reste. » La reprise des cours dans les écoles a eu lieu sur fond des contestations et de menaces de grèves du Syndicat des enseignants du Congo (SYECO) et du Syndicat des enseignants des écoles conventionnées catholiques (SYNECAT). Ils réclamaient la prise en compte de leurs revendications entre autres la paie des instituteurs nouvellement engagés (nouvelles unités) et les non-payés (NP). Félix Tshisekedi a voulu répondre par les actions. Sa descente sur le terrain devrait faire taire les velléités de la grève des enseignants, à qui d’ailleurs, le président des élèves et parents, a demandé d’avoir un sens de patriotique et de responsabilité. « L’Etat a payé les enseignants alors qu’ils ne travaillaient pas », a-t-il dit, indiquant que les autres revendications sont prises en compte graduellement. « La maladie est toujours là » Dans son speech aux élèves, le Chef de l’Etat a demandé aux finalistes de continuer à respecter les mesures barrières en vue de se protéger contre le coronavirus. « Nous avons levé l’Etat d’urgence mais la maladie est toujours là », a-t-il dit. Après l’Institut de la Gombe, il s’est rendu à l’Institut technique et commercial de Limete. Il a donné des assurances aux élèves : « tout se passera bien parce que nous allons y veiller. » A Mbandaka dans la province de l’Equateur, les élèves finalistes ont retrouvé le chemin de l’école. S’ils sont contents de la réouverture, il faut cependant noter que cette reprise s’est déroulée dans un contexte de l’épidémie de Covid-19 et d’Ebola. Ils se disent engagés à respecter les gestes barrières, à l'utilisation des kits de protection mis à leur disposition par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF). Les cours se déroulaient dans le respect de la distanciation sociale d’au moins un mètre. Un sujet de satisfaction pour le directeur de l'EPST/Equateur I, Hervé Mungeta. Il a salué l'abnégation de certains enseignants « Nouvelles Unités » qui ont accepté d'encadrer des élèves finalistes. Pas d’année blanche Dans la ville de Kikwit, au Kwilu, la reprise des cours a effectivement eu lieu. Les élèves finalistes du primaire et du secondaire ont répondu présents. Une occasion pour le directeur provincial de la province éducationnelle Kwilu 2, Laurent Kibondo Binswedi, d’assurer qu’il n’y aura pas d’année blanche. « Je voudrais lever le doute dans la tête de certaines personnes qui pensaient que cette année les enfants n’allaient plus rentrer aux cours. Non, les enfants sont rentrés, les enseignants sont rentrés, il y a eu effectivité des cours, tout le monde était à l’école, et c’est une joie pour nous, donc plus de doute », s’est réjoui Laurent Kibondo. Il a ainsi demandé aux parents qui avaient des doutes sur la reprise des cours de préparer leurs épreuves de l’Examen d’Etat et du Test national de fin d’études primaires (TENAFEP). « Les examens sont déjà là, je venais de recevoir [lundi 10 août] les males de l’Examen d’Etat et de TENAFEP, donc c’est confirmé que nous allons vers la fin de l’année que nous avons commencée au mois de septembre. Chers parents, préparez-vous, les enfants vont affronter le TENAFEP pour les écoles privées parce que c’est payant et pour les publiques, c’est gratuit », a rappelé Laurent Kibondo. Satisfecit des élèves Au Kasaï-Oriental, plusieurs élevés des classes terminales des écoles primaires et secondaires, se disent heureux de finir enfin l’année scolaire 2019-2020. L’un deux, Cédric Mutombo Mukadi, élève de la 6eme des Humanités pédagogiques au Complexe scolaire « La Plume d'Or » se dit satisfait de cette reprise. « Nous sommes vraiment heureux de nous retrouver dans les salles de classe. Il y avait le cas de Coronavirus ici au Congo, nous sommes vraiment contents, c'est pour cette raison que nous remercions le gouvernement. Nous remercions aussi les autorités scolaires parce qu'ils sont là en place pour nous », s’est-il réjoui, au micro de nos confrères de Radio Okapi. Moto Mayele
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