Affaire Parc Agro Industriel de Bukanga Lonzo : Matata Ponyo crie à l'innocence !
« Le responsable de la débâcle du Parc Agro Industriel de Bukanga Lonzo est à chercher après le Premier ministre Matata qui s’est battu bec et ongle pour que ce projet ne s’arrête pas. Juste après mon départ en février 2017, il n’y a pas eu des paiements. Qui a autorisé l’arrêt du financement de ce projet vital ? », s'interroge Augustin Matata Ponyo, Premier ministre entre mai 2012 et novembre 2016 vendredi 12 février 2021 devant la presse à Kinshasa.
Il rejette toutes les accusations et pointe du doigt ceux qui ont décidé de l’arrêt du financement du projet.
« Il faut qu’on sache qui a demandé qu’on arrête le financement de ce projet ? C’est un projet pertinent. Il a été combattu par les importateurs alors que j’étais encore en fonction. Ils disaient que si ce projet réussit, notre marché va disparaitre », a-t-il dit.
Contexte :
Le projet du Parc Agro Industriel de Bukanga Lonzo est entièrement localisé dans deux provinces à savoir le Kwango et le Kwilu et s’étend sur deux Territoires : Kenge et Bagata. Le site du projet se situe à cheval entre les secteurs de Bukanga-lonzo et celui de Wamba et s’étend sur une superficie d’environ 80.000 ha. La concession du Parc Agro industriel de Bukanga lonzo a en son sein 6 villages et 4 fermes avec une population avoisinant les 4.490 habitants.
Le projet a été inauguré par Joseph Kabila le 15 juillet 2014. Il était censé relancer l’agriculture et doper le développement de la RDC qui importe chaque année pour environ un milliard et demi de dollars de denrées alimentaires, selon les chiffres relayés par Augustin Matata Ponyo. L’objectif (2014-2019) était d’engager et de capaciter 10 000 Congolais à l’agriculture extensive. Il était également question de transformer le site en champs de maïs et en culture irriguée de légumes. À l’époque le gouvernement annonçait avoir mobilisé 83 millions de dollars dont 53 millions de dollars devrait servir à la mise en production du site.
Pour sa réalisation, le gouvernement avait signé un partenariat avec la société sud-africaine Africom Commodities. L’aventure n’a pas duré longtemps. En 2017, l’entreprise demandait déjà le remboursement de près de 20 millions de dollars.
Dominique Malala
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