Environnement : la FOGEKA lance un appel urgent à l’action contre la pollution atmosphérique Face à l’inaction alarmante du ministère de l’Environnement, l’ONG FOGEKA, dans une déclaration du week-end dernier, monte au créneau et exige des mesures concrètes et immédiates pour lutter contre la pollution atmosphérique en RDC. Selon cette ONG, depuis trop longtemps, les autorités semblent se cantonner à des discours sur la préservation des forêts, tout en ignorant la qualité de l’air, pourtant essentielle à la survie même de ces écosystèmes forestiers. FOGEKA tire la sonnette d’alarme face à l'absence de régulation sur la pollution atmosphérique, un fléau qui étouffe les grandes villes de la RDC, en particulier Kinshasa. « Comment peut-on espérer protéger nos forêts si nous laissons notre atmosphère être empoisonnée ? », s’insurge un représentant de l’organisation. La pollution industrielle, comme celle observée dans la zone de Limete à Kinshasa, est un exemple frappant du laxisme des autorités. Là-bas, les arbres agonisent sous l’effet des gaz nocifs, affichant des feuilles rabougries et décolorées, témoins d'une dégradation environnementale dramatique, illustre la FOGEKA. Un plaidoyer pour une législation stricte et des actions immédiates La FOGEKA appelle donc le ministère de l’Environnement à agir sans plus tarder pour instaurer une législation stricte contre la pollution atmosphérique et imposer des mesures correctives immédiates aux industries polluantes. « Nous ne pouvons plus nous permettre d’être spectateurs », avertit l’ONG. Et de poursuivre qu'il est temps que la RDC, riche de sa biodiversité, prenne le chemin d'une véritable politique environnementale, où la qualité de l’air est au cœur des priorités. Un projet d'avenir : « Un milliard d'arbres » pour sauver la RDC Cependant, la FOGEKA ne se limite pas aux critiques. L’organisation se félicite de son implication active dans le projet « Un milliard d’arbres », initié par le président Félix Tshisekedi, dans lequel elle a déjà contribué à la plantation de plus d’un million d’arbres à travers le pays. Ce projet, selon l’ONG, est une des solutions à long terme pour contrer les effets des gaz à effet de serre et restaurer les écosystèmes en péril. Mais pour FOGEKA, ce n’est qu’une pièce du puzzle : « Sans une politique globale pour la protection de l’atmosphère, ces efforts de reboisement risquent de n’être qu’un coup d’épée dans l’eau. » La course contre les énergies fossiles : un futur sombre pour la RDC ? L’ONG met également en garde contre la dépendance croissante de la RDC aux combustibles fossiles, un choix qui pourrait reléguer le pays en bas du classement des nations utilisant des énergies propres d’ici 2035. « Si nous continuons sur cette voie, la RDC perdra son statut de ‘pays-solution’ dans la lutte mondiale contre le changement climatique. Le temps presse », martèle la FOGEKA. La FOGEKA, porteuse d’un plaidoyer fort, appelle à une mobilisation nationale pour faire de la protection de l’atmosphère une priorité absolue. L’ONG exhorte le ministère de l’Environnement à prendre des mesures courageuses, à réguler l’activité industrielle et à se montrer à la hauteur des enjeux environnementaux auxquels la RDC est confrontée. La survie des forêts, des populations et du pays tout entier en dépend.
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