Protection de l'environnement : depuis la Tshopo, l'ambassadeur de l'UE Jean-Marc Châtaigner a relevé 3 défis
L'ambassadeur de l'Union européenne en République démocratique du Congo, Jean-Marc Châtaigner a lancé un message au monde, le mercredi 24 novembre, depuis la Tshopo où il a inauguré le nouveau bâtiment de la faculté des Sciences de l'Université de Kisangani (Unikis).
Dans son allocution, Jean-Marc Châtaigner a relevé trois défis essentiels. Il s'agit également de trois transitions, à considérer dans le cadre de la protection de notre environnement, notre planète terre.
Le premier point, selon lui, c'est la transition de la lutte contre la pauvreté, du développement économique. C'est le temps présent. Jean-Marc Châtaigner est revenu sur l'accroissement de l'inégalité qui se produit depuis de longues années est, d'après lui, absolument insupportable.
"Il est insupportable de voir les gens vivre dans une pauvreté absolue. Que des gens n'ont pas 1$/jour ! Que des femmes meurent dans les accouchements faute des soins appropriés !", a-t-il décrié.
Et de renchérir toujours dans le premier point : "Je ne peux pas personnellement supporter que des gens possèdent actuellement 10, 20, 40 millions USD et qu'ils décident d'envoyer tout d'un coup des fusées. À quoi ça sert ? Soyons francs, ils pouvaient consacrer cet argent pour le bien-être des autres. Je pense que c'est un discours très fort de responsabilité individuelle et collective que cette inégalité insupportable, qui est une inégalité d'un dollar/jour à 1 million ou 10 millions/jour, ça, c'est insupportable. Ceci fait partie de combat de maintenant".
La deuxième transition pour le diplomate Châtaigner, c'est la transition démographique. Ici, il a sensibilisé l'assistance sur la responsabilité de tous de léguer une planète où il fait beau vivre à la place d'une terre morte.
"Notre planète compte jusqu'à 7,5 milliards d'habitants. Si nous ne réussissons pas dans cette transition démographique, nous augmenterons la pression que chacun de nous exerce sur l'espace que nous occupons [...] Le fait de posséder une, 2 ou 3 voitures, le fait de voyager en avion. Nous savons que ce sont des choses que nous devons transformer. Cela implique d'ailleurs une immense réflexion", a-t-il évoqué.
La troisième transition, à en croire Châtaigner, c'est la connexion et du savoir. D'après le diplomate, la recherche, le savoir et la connaissance sont universelles. Ils ne peuvent pas être inégalitaires, ils ne peuvent pas être segmentés. Il a d'ailleurs révélé des chiffres qui déterminent le niveau le plus bas de la considération de cette question en RDC malgré tout ce qu'elle possède comme potentiel environnemental.
"En ce moment même il y a plus de 4 000 chercheurs par million d'habitants aux États-Unis. Il y en a environ 3 500 dans des pays européens. En RDC, il y a 40 chercheurs, 100 fois moins. L'Afrique produit 0,01 % des proportions de la production scientifique mondiale. C'est aussi un défi majeur parce que nous avons besoin majeur des scientifiques, des scientifiques de tous les pays, de toutes les cultures, de toutes les origines pour affronter ce défi. Jamais un chercheur européen aura la même légitimité qu'un chercheur congolais pour expliquer à cette population les enjeux de cette transition écologique et environnementale. Il faut investir massivement dans l'éducation en général", a suggéré l'ambassadeur de l'Union européenne.
C'est aussi, dans le cadre de cette troisième transition que l'Union européenne a financée la construction de ce bâtiment dans le cadre du projet Forets et en partenariat avec le CIFOR. Grâce à ce même partenariat, l'Union européenne a aussi financé la formation de certains étudiants en masters et doctorats.
Dieumerci Kalewu
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