Appui du Rwanda au M23 : Kinshasa avertit Kigali « vouloir la paix ne signifie pas être prêt à tout tolérer »
Au cours d’un briefing lundi 30 mai, axé sur la situation militaire au Nord-Kivu, et en compagnie des porte-paroles des FARDC et de la PNC, le ministre de la Communication et médias n’est pas allé par quatre chemins pour durcir le ton et donner clairement la position du Gouvernement congolais.
« Le M23 n’a pas répondu à l’appel du chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi, sur la pacification de l’Est, un processus, du reste, régional. On essaie d’abuser de notre foi et cette fois-ci ça ne passera pas… Il est temps de faire la trêve avec l’hypocrisie », a-t-il déclaré.
Aujourd'hui, Le gouvernement de la République démocratique du Congo exclut toute négociation avec « les terroristes du M23. »
« Aujourd’hui, pour nous, à quoi ça va servir de discuter avec un groupe terroriste ? », s’interroge le porte-parole du gouvernement.
Lapproche initiale prônée par le Chef de l'État Félix Tshisekedi, celle de vouloir dialoguer avec les groupes armés était un choix de la sagesse malgré le passé difficile. « Vouloir la paix ne signifie pas être naïf, vouloir la paix ne signifie pas être prêt à tout tolérer », a souligné le Porte-parole du gouvernement congolais.
Patrick Muyaya dit ne pas comprendre que le M23 ait choisi de ne pas participer aux pourparlers de Nairobi, « parce que sûrement, il y a un parrain derrière qui a un agenda caché. »
Il rappelle cependant que dans le processus de Nairobi, il a été convenu que tous ceux qui seraient réfractaires au dialogue subiraient la force.
« L’attitude multirécidiviste du M23 l’expose à subir la force. Comment pouvez-vous expliquer qu’il y a ceux qui ont commencé les pourparlers de Nairobi, et ceux qui n’ont pas pu y arriver pour des raisons de logistiques - l’équipe de la facilitation du Président de la République a séjourné à Beni, Goma, Bukavu et Bunia pour les consultations - mais les terroristes du M23 ont choisi de ne pas y être ? », a déploré le ministre de la Communication et des Médias.
Tout est rassurant au front : « Les FARDC font le nettoyage des résidus. La route Kibumba-Goma est ouverte au trafic ; la gestion sécuritaire est élargie au conseil local de sécurité. Ce qui permet une étroite collaboration entre la population et les forces de défense », ont souligné les porte-paroles des FARDC et de la PNC.
Au nom du gouvernement, le ministre de la Communication et des médias a salué la mobilisation tous azimuts des Congolais pour dire non à toute velléité de déstabilisation de leur pays.
Domi
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