Assassinat de l'ambassadeur italien : l’UE s’indigne de l'insécurité dans l'Est et demande une enquête approfondie
Dans une résolution du Parlement européen du 11 Mars 2021 sur la situation dans l'est de la RDC et l'assassinat de l'ambassadeur d'Italie Luca Attanasio et de son entourage, l'Union européenne peint en noir la situation sécuritaire de la République Démocratique du Congo.
Elle demande également à Félix Tshisekedi d'assurer une bonne gouvernance à tous, de protéger ses populations, tout en préservant le respect de l’état de droit, des droits de l’homme et du droit international humanitaire, y compris la protection contre les crimes de l’humanité et les crimes de guerre;
« Union Européen souligne qu’il est de la responsabilité première du gouvernement de la RDC d’assurer la sécurité sur son territoire et de protéger ses populations tout en préservant le respect de l’état de droit, des droits de l’homme et du droit international humanitaire, y compris la protection contre les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre », lit-on au point 19 de cette résolution dont une copie est parvenue à la rédaction de Laplumeinfos.net.
L'UE demande que soit menée une enquête approfondie, indépendante et transparente sur les circonstances entourant ces assassinats ; salue l’engagement du président Tshisekedi à ouvrir une enquête
« Union Européen demande que soit menée une enquête approfondie, indépendante et transparente sur les circonstances entourant ces assassinats ; salue l’engagement du président Tshisekedi à ouvrir une enquête et invite instamment le gouvernement de la RDC et les dirigeants provinciaux à coopérer pleinement avec les autorités italiennes et les Nations unies ».
L’appel à la bonne gouvernance !
« L’Union Européenne invite le gouvernement de la RDC à assurer une meilleure gouvernance à tous les niveaux de l'Etat et de la société, y compris les finances publiques et la lutte contre la corruption ; demande que le mécanisme de sanctions de l'union soit utilisé pour lutter contre la corruption, souligne qu'il importe d'organiser un processus électoral crédible en 2023 et de garantir une sécurité durable dans l'Est de la RDC », lit-on au point 19.
Par ailleurs, elle regrette que le rapport du projet Mapping des Nations Unies publié en 2010, qui a du reste mis en évidence 617 violations graves des droits de l'homme dans l'Est de la RDC entre 1993 et 2003 ne soit pas assez considéré pour mettre fin à l'impunité.
Concernant la prolifération des groupes armés dans cette partie de la RDC, l'UE note « la nécessité de redoubler d'efforts pour tarir le financement des groupes armés impliqués dans les activités déstabilisatrices par le biais du commerce illicite des ressources naturelles ».
À propos de ce commerce illicite qui semble tout corrompre dans l'Est de la RDC, l'UE demande à tous les investisseurs internationaux, y compris la Chine, de se conformer pleinement au droit international, aux normes et aux bonnes pratiques en matière d'exploitation minière responsable.
Dominique Malala
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