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Assemblée nationale : plus qu'une signature pour que la pétition contre Mboso soit déposée


Assemblée nationale : plus qu'une signature pour que la pétition contre Mboso soit déposée

« Je vous annonce déjà qu’il y a une pétition que j’ai initiée. La pétition est à l’encontre de Mboso N’kodia. Elle sera déposée à tout moment dès qu’on aura la dernière signature. Si je trouve la dernière signature, donc la 126è signature, même pendant que nous serons en plénière, je la dépose », a laissé entendre Député Willy Bolio Emima, l’initiateur de cette motion, au cours d’un point de presse tenu à Kinshasa. 

Pour lui, « on ne doit pas laisser le pays être géré par des stagiaires ». 

À Christophe Mboso N’kodia, l'élu de Bolobo dans la province de Mai-Ndombe, l'on reproche le non-respect du Règlement intérieur de l’Assemblée Nationale et de la Constitution, d’où sa crainte que l’hémicycle ne puisse pas, à l’avenir, travailler au profit du souverain primaire. 

Pour Willy Bolio, les récentes accusations faites par Christophe Mboso à l’égard des députés de l’Est sont graves et les exposent. 

« Il a exposé les Députés de l’Est. Il doit nous dire quels sont les Députés qui complotent avec les rebelles. Ce n’est pas possible qu’on siège avec les rebelles », a-t-il dit. 

Christophe Mboso est arrivé à la tête de l’Assemblée nationale grâce à la coalition dite de l’Union sacrée de la nation initiée par le Chef de l’État, Félix Tshisekedi. Installé à la tête du Bureau d’Âge après la destitution du bureau Mabunda le 10 décembre 2020, 389 députés acquis à la nouvelle majorité Parlementaire de l’Union sacrée sur 460 votants avaient porté leur choix sur Christophe Mboso N’kodia le 3 février de l’année en cours. 

Précisons que Christophe Mboso N’kodia est le fruit de la rupture de la coalition FCC-CACH entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi. Il risque de ne même pas totaliser trois mois au perchoir de l’Assemblée Nationale. 

Pour rappel, tout a commencé le 
29 mars 2021. Ce jour-là, les députés nationaux du Grand Kivu ont manifesté devant Mboso, pour exiger que la question de la sécurité de leur région soit reprise parmi les matières prioritaires de la session parlementaire de mars 2021.

En réponse, le N°1 de la Chambre basse du Parlement a plutôt invité les élus du Grand Kivu à quitter les groupes armés. “Je vais parler de ça. Je vais vous demander de quitter les groupes armés. Vous, les collègues du Grand Kivu, quittez les groupes armés, je vais le dire », disait-il.

Une déclaration qui avait suscité un tollé au sein de l’opinion publique.  Des menaces de plaintes judiciaires lui ont même été brandies. Et aujourd’hui, c’est une pétition qui est en cours, contre lui.

Dominique Malala

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