Claudel Lubaya tacle Tshisekedi : « Le tour du monde n’a visiblement pas produit grand-chose »
Réagissant à la dernière interview du Secrétaire Général de l’Onu, le député national Claudel Lubaya a invité, dans une interview à Actualite.cd, le Gouvernement congolais à la responsabilité. Pour lui, les propos de Guterres révèlent un aveu d’impuissance.
A l’en croire, « ceci nous interpelle sur notre responsabilité en tant qu’état à construire une armée républicaine à même d’assurer la défense de notre souveraineté. Le Congo ne peut plus compter sur les Nations-Unies. Bunagana est sur le territoire congolais et le pays a un gouvernement qui doit assumer ses missions régaliennes et cesser les jérémiades », a-t-il déclaré avant de préciser que l’ONU n’est plus définitivement en mesure de s’assumer comme force de paix, qui justifie la présence de la MONUSCO sur notre sol.
Et Lubaya d’attaquer la diplomatie de Tshisekedi tant vantée par ses proches : « Nous devons reconnaître, sans fausse modestie, que sur cette question, notre diplomatie est dans l’impasse. Le tour du monde n’a visiblement pas produit grand-chose, sinon rien du tout et on le voit ».
Pour cet élu, le Gouvernement est seul responsable de cette situation dès lors qu’il n’a jamais daigné révéler à la nation, le contenu et les contours des accords économiques, militaires et sécuritaires qu’il a conclus en toute opacité avec nos voisins rwandais et ougandais.
« Le Secrétaire Général de l’ONU a mis le Président de la République devant ses responsabilités, en sa qualité de chef des armées et de garant de l’intégrité du territoire. Il a plusieurs tours dans ses manches pour sortir le pays de cette situation mieux de cette humiliation en mobilisant le front politique et militaire intérieur. En son temps, feu Mzee Kabila l’avait fait, et connaît la suite. Je ne pense pas que nous ayons le moyen d’aller à la confrontation classique », a-t-il proposé.
Pour rappel, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a déclaré, dans une interview dimanche, que la Monusco est en difficulté face au M23.
« Le M23 a été comme vous le savez la raison de ces dernières manifestations, le fait que les Nations unies ne sont pas capables de battre le M23. La vérité, c’est que le M23 aujourd’hui est une armée moderne, avec des équipements lourds qui sont plus perfectionnés que les équipements de la Monusco », a déclaré le secrétaire général des Nations Unies qui a évité de citer le Rwanda comme soutien à ce mouvement malgré les relances des journalistes.
Dime
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