Photo d'illustration

Condamnation de Joseph Kabila : le FCC dénonce une « tragi-comédie judiciaire »


Condamnation de Joseph Kabila : le FCC dénonce une « tragi-comédie judiciaire » Le Front Commun pour le Congo (FCC) est monté au créneau après la condamnation de son autorité morale, l’ancien président Joseph Kabila Kabange, à la peine capitale. Dans un communiqué officiel signé ce mardi 30 septembre 2025 par Raymond Tshibanda N’Tungamulongo, président de sa cellule de crise, la plateforme politique fustige une « procédure illégale de bout en bout » et qualifie le verdict de « tragi-comédie » politique. Depuis près de quatre ans, le FCC dit alerter sur « la restauration de la dictature et l’instrumentalisation croissante de la justice » à des fins politiques. Selon le regroupement, le jugement rendu par la Haute Cour militaire s’inscrit dans une logique de « terreur », marquée par des épisodes sanglants de l’histoire récente du pays, tels que les massacres de Kilwa ou encore ceux attribués à la secte Wazalendo à Goma. « La condamnation qui vient d’être prononcée n’est pas seulement celle d’un homme, fût-il ancien Président de la République », souligne le communiqué. « Elle est aussi et surtout celle de l’État de droit et de toutes les conquêtes démocratiques obtenues de haute lutte par notre peuple depuis bientôt deux décennies. » Le FCC juge ce verdict « inacceptable » et promet de le combattre « sans répit », au nom de ce qu’il appelle un « devoir constitutionnel ». « Jusqu’à ce que la tyrannie soit vaincue », insiste Raymond Tshibanda. Le même jour, la Haute Cour militaire a en effet condamné Joseph Kabila à la peine de mort, assortie de la confiscation de l’ensemble de ses biens et du paiement d’une amende record de 30 milliards de dollars américains à l’État congolais, exigée en francs congolais. Le tribunal a également imposé le versement de 2 milliards de dollars de réparations à chacune des deux entités considérées comme particulièrement affectées : la province du Nord-Kivu et la ville d’Isiro. Les juges ont motivé leur décision en estimant que Kabila avait renoncé à sa nationalité rwandaise pour accéder illégalement au pouvoir à Kinshasa, qualifiant cet acte de « trahison suprême » et de violation grave de la Constitution congolaise. Cette condamnation intervient après une série de procédures enclenchées plus tôt dans l’année. Le 30 avril dernier, l’ancien ministre de la Justice, Constant Mutamba, avait annoncé que l’auditeur général des FARDC avait saisi le bureau du Sénat afin de demander la levée des immunités parlementaires de Joseph Kabila, sénateur à vie.

Laissez-nous un message

Actualités

Besoin de rejoindre l'équipe de LaPlumeInfos.net ? Trouvez plus d'infos sur nous à cet endroit !

Nous Connaitre