Controverse autour de la peine de mort en RDC : la Communauté internationale s'alarme, Kinshasa annonce un encadrement strict Les ambassades du Canada, du Royaume-Uni, de la Norvège et de la Suisse m, dans une déclaration commune ce mercredi 20 mars, s'opposent au rétablissement de la peine de mort en RDC "en toutes circonstances". La communauté internationale redoute les conséquences de cette mesure en cas d'erreur judiciaire. "Nous estimons que l'application de la peine de mort porte atteinte à la dignité humaine, qu'il n'existe aucune preuve concluante de sa valeur dissuasive et que toute erreur judiciaire entraînant son application est irréversible et irréparable", ont-ils écrit. De son côté, l'Église catholique a sonné l'alarme, déclarant que lever le moratoire sur la peine de mort équivaudrait à remettre "l'arme la plus redoutable à un malade déclaré pour instaurer la terreur, en coupant des têtes de gens", à en croire le Cardinal Fridolin Ambongo lors de la messe de suffrages pour les obsèques de Chérubin Okende. Par ailleurs, le Gouvernement congolais a promis la mise en place d'un processus d'encadrement spécifique pour éviter tout dérapage. "Si pour arrêter le nombre de morts congolais par millions il faut passer par la restauration de la peine de mort pour ceux qui la méritent, nous n'avons pas le choix", a déclaré Patrick Muyaya, porte-parole du Gouvernement, sur X. Pour rappel, lors du Conseil des ministres du 9 février 2024, le gouvernement a décidé de lever le moratoire sur l'exécution de la peine de mort en RDC. La ministre de la Justice et garde des Sceaux a expliqué, dans une note circulaire du 13 mars, que cette mesure visait à débarrasser l'armée des traîtres et à mettre fin aux actes de terrorisme et de banditisme urbain.
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