Coup d'État au Gabon : Le groupe minier français Eramet suspend toutes ses opérations au pays
Le régime Bongo est renversé. Des officiers supérieurs de l'armée gabonaise ont annoncé ce mercredi dans la matinée à la télévision avoir pris le pouvoir.
À la suite de ce coup d'État, le groupe minier français Eramet indique mettre en pause toutes ses opérations au Gabon après qu'un groupe d'officiers supérieurs de l'armée gabonaise a annoncé sa prise du pouvoir.
"Dès ce matin toutes les opérations de Comilog et Setrag ont été mises à l’arrêt et le trafic ferroviaire a été suspendu", a déclaré un porte-parole du groupe à Reuters.
Des officiers supérieurs de l'armée gabonaise justifient ce Coup d'État en raison du manque de crédibilité des récentes élections générales, peu après l'annonce de la victoire du président Ali Bongo à l'élection présidentielle.
Ils ont annoncé également l'annulation des élections au Gabon, la dissolution de "toutes les institutions de la République" et la "fin du régime".
Parmi ces militaires figuraient des membres de la garde républicaine (GR), la garde prétorienne de la présidence reconnaissables à leurs bérets verts, ainsi que des soldats de l'armée régulière et des policiers.
Cette déclaration a eu lieu juste après l'annonce officielle de la victoire d'Ali Bongo à l'élection présidentielle avec 64,27% des voix.
Au pouvoir depuis 14 ans, le président sortant briguait un troisième mandat aux élections de samedi 26 août qui ont regroupé trois scrutins, présidentiel, législatifs et municipaux, tous sur un seul tour.
Première décision
Aussitôt le régime renversé, l'armée a ordonné le rétablissement de l'Internet au Gabon, trois jours après avoir été coupé par le gouvernement qui invoquait des risques de violences le jour de la présidentielle, a constaté mercredi un journaliste de l'AFP.
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