Crise au Tchad : Tshisekedi désigné facilitateur pour le compte de la CEEAC
Le Chef d’Etat congolais, Félix Tshisekedi, est désigné comme facilitateur au processus de transition au Tchad par ses pairs, ce mardi, à Kinshasa, à la cité de l'Union africaine, au cours de la session extraordinaire de la Communauté Économique des États de l'Afrique Centrale (CEEAC).
Il doit accompagner le processus politique au Tchad. Les représentants 11 pays membres de la CEEAC ainsi que le président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat, ont pris part à ces assises convoquées par le président Félix Tshisekedi, président en exercice de la CEEAC.
Ce deuxième sommet de Kinshasa était consacré exclusivement au processus de transition politique en République du Tchad, dans le cadre du conseil de paix et sécurité de l'Afrique Centrale (COPAX).
Ce sommet convoqué par Tshisekedi fait suite à la crise politique qui secoue le Tchad qui traverse une transition depuis la mort, le 20 avril 2021 de Idris Deby, remplacé par l’un de ses fils, Mahamat.
Une cinquantaine de personnes, dont une dizaine de membres des forces de sécurité, ont été tuées, jeudi dernier, lors d'affrontements opposant la police et les protestataires lors d’une manifestation de l'opposition contre la prolongation de deux ans de la transition par le pouvoir du président Mahamat Idriss Déby.
D’après le Premier ministre tchadien Saleh Kebzabo, les décès sont principalement survenus dans la capitale N'Djamena et dans les villes de Moundou et Koumra qui ont été mises sous couvre-feu de 18h à 06h jusqu'au « rétablissement total de l'ordre ».
Kebzabo a dénoncé une tentative de soulèvement armé pour prendre le pouvoir.
Ces affrontements ont éclaté après la prolongation pour deux ans de la transition qui devait s'achever jeudi dernier.
Fin septembre, Mahamat Idriss Deby a été maintenu à la tête de l’Etat jusqu’aux prochaines élections auxquelles il pourrait se présenter.
Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a condamné « fermement » la répression des manifestations, appelant « les parties au respect des vies humaines et des biens » et à « privilégier les voies pacifiques pour surmonter la crise », selon un communiqué.
Le maintien au pouvoir du fils Deby a été décidé à l'issue d'un Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) boycotté par une grande partie de l'opposition.
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