Départ de Kabund et de kalumba : Place à la course aux postes au sein de l’Union sacrée
L’Union sacrée compte désormais deux postes vides à pourvoir. Il s’agit du poste du premier vice-président de l’Assemblée nationale auquel Jean-Marc Kabund a démissionné et du poste du ministre de l’Economie nationale au sein du Gouvernement, dont Jean-Marie Kalumba a été destitué par l’Assemblée nationale.
Les postes au sein de la CENI avaient risqué ramener l’Union sacrée au bord de l’éclatement, surtout avec les réclamations de l’Ensemble pour la République de Moise Katumbi. Les observateurs avisés prédisent une course acharnée des uns et des autres pour conquérir ces postes.
A l’Assemblée nationale, ce ne sera pas du tout facile. Déjà, s’agissant de la motion de défiance qui a conduit à la destitution de Kalumba, les députés nationaux membres de l’Union sacrée avaient rejeté le mot d’ordre des ténors de la plateforme. Bemba, Bahati et Sama n’avaient pas pu convaincre les députés lors de la dernière réunion pour sursoir leur démarche.
Cette rencontre avait accouché d’une souris, certains élus avaient claqué la porte. Ils étaient déterminés à faire partir Kalumba. Les députés nationaux vont-ils respecter le mot d’ordre qui leur sera donné pour pourvoir le remplaçant de Kabund ?
Comme à la veille de chaque élection, à tous les niveaux, les plus ambitieux et les frustrés claquent pour la plupart de fois la porte. Comme l’arche de Noé, l’Union sacrée, une plateforme sans charte, compte plusieurs membres qui n’arrivent pas toujours à s’accorder sur différents points.
L’on signale d’ailleurs que plusieurs réunions se tiennent dans les différents QG des partis membres de l’Union sacrée. Ils s’organisent tous pour soumettre les listes de leurs candidats à ces deux postes. Il reste à savoir quelle est stratégie qui sera mise en place pour sélectionner les candidats ?
Les prétendus primaires organisés au sein de l’Union sacrée, dans le cadre des élections des gouverneurs dans 14 provinces, n’ont débouché qu’aux frustrations.
Ces préliminaires ont été organisés mardi dernier avec les députés provinciaux qui étaient en séjour à Kinshasa. Des candidats qui ont été élus seront présentés comme ticket gagnant à cette élection.
Cependant, ce choix est loin de faire l’unanimité parmi les députés provinciaux de l’Union sacrée.
Dans une déclaration à la presse mardi 22 mars, les députés provinciaux du Tanganyika, membres de l’Union sacrée s’opposent au choix soutenu par l’UDPS, appuyé par les députés membres du FCC.
Pendant ce temps, Alexis Kayembe, vice-président de l’Assemblée provinciale du Tanganyika plaide pour l’intervention du Chef de l’Etat afin que leur choix sur le candidat gouverneur soit préservé.
L’appel au Chef de l’Etat n’a jamais fait bon écho. Le Président évite toute ingérence. Lors de l'ouverture de la session parlementaire de mars à l'Assemblée provinciale du Kasaï Central, mercredi dernier, Marcel Tshipepele, vice-président de cet organe délibérant, a rejeté les allégations selon lesquelles le Chef de l'État aurait imposé aux députés provinciaux les candidats gouverneurs à élire.
L’Union sacrée a un challenge à relever. Seul le temps en est révélateur.
Dieumerci Kalewu
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