Des matériels militaires de la RDC bloqués : le Gouvernement tonne, la Monusco dévoile les détails sur le régime de notification
Des matériels militaires acquis par la RDC sont bloqués dans un pays, a révélé le week-end dernier le ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, lors d'un briefing.
« C’est une injustice inadmissible. C’est un embargo qui ne dit pas son nom, nous n’en voulons pas ! », a martelé le chef de la diplomatie congolaise qui a précisé que le transporteur a dit non, "ça ne peut pas arriver en RDC".
Le Gouvernement congolais réclame l’annulation par le Conseil de sécurité de l’obligation de notification pour l’achat des armes par le gouvernement congolais.
« Il y’a des banques, des transporteurs et même ceux qui fabriquent des armes qui ne veulent pas traiter avec nous (RDC) parce qu’on dit , » vous êtes sur la liste noire » (…). Personne ne veut de problème avec les nations Unies », a déclaré le ministre congolais.
RÉGIME DE NOTIFICATION
La Monusco, dans un élément confié à la presse, précise que la RDC n'est pas sous embargo. Depuis juin dernier, le Conseil de sécurité avait reconduit le régime de notification à l'endroit de la RDC avant l'acquisition des armes.
Ce régime de notification interdit toute forme d'appui aux groupes armés qui sévissent sur le territoire de la RDC. Il autorise, en revanche, à la RDC de faire l'acquisition de tout matériel nécessaire pour le maintien de l'ordre et la sécurisation des populations sans aucune restriction.
Les fournisseurs de l'État congolais sont tenus de notifier la commission des sanctions établies par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une livraison à la RDC sans nécessité de recevoir son approbation.
Ces notifications permettent de s'assurer que les armes achetées sont bien remises au seul destinataire autorisé, l'État congolais, non pas une milice ou encore une force déstabilisatrice.
Ce régime, pour Lutundula, empêche le Gouvernement de se procurer facilement les armes car faisant face à la réticence des fournisseurs.
Depuis 2008, le gouvernement n’est plus sous embargo d’armes.
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