Désignation du président de la CENI : les confessions religieuses n'ont pas trouvé un consensus. En voici les raisons
Les travaux sur la désignation du prochain président de la CENI n'ont pas abouti. La plateforme réunissant les confessions religieuses en RDC n'a pas trouvé de consensus malgré les délais supplémentaires lui accordés par le président de l'Assemblée nationale, Christophe Mboso.
Dans leur rapport déposé à la chambre basse du Parlement après leur dernière séance des travaux le vendredi 30 juillet dernier au centre Interdiocesain, les pères d'églises ont noté qu'il a été évoqué "deux points de vue divergents sur le plan éthique, indépendance et réputation de chaque candidat" aux termes de ces discussions.
Aussi, poursuit le rapport, « deux confessions religieuses considèrent que sur le plan éthique et de l’indépendance, les griefs contre deux candidats, les meilleurs sur le plan technique, ne permettent pas d’évoluer avec eux jusqu’au vote ».
Les deux blocs qui s'étaient créés depuis le mercredi dernier au sein des confessions religieuses, peut-on conclure, restent attachés à leurs positions.
Des sources proches signalent qu'une délégation des confessions religieuses composée des représentants des Kimbanguistes, Salutistes, Églises de réveil, l'islam, Églises indépendantes et Évangéliques, a échangé avec Christophe Mboso le vendredi 30 juillet tard dans la soirée, sans les représentants de l'ECC et la CENCO.
Un seul point a divisé les leaders des églises depuis le début de ces travaux, rapportent certaines indiscrétions. Les catholiques et les protestants ont rejeté Denis Kadima, candidat des Kimbanguistes. Ils leur reprochaient d'être proche du pouvoir. Ce que le concerné a démenti sur les ondes de la radio française RFI.
Pourtant dans la journée de ce même vendredi, l'évêque Dodo Kamba, représentant des Églises de réveil du Congo (ERC), avait déclaré : « Nous avons terminé notre travail et vous aurez le dernier rapport auprès de l'Assemblée nationale. En fait, on a réussi à trouver ce qu’il fallait faire ».
Il reste à savoir : que fera Mboso alors que les chefs spirituels n'ont pas trouvé de consensus en dépit des délais supplémentaires de 48 h, soit jusqu'au vendredi 30 juillet à minuit ?
Les procès-verbaux de désignation du président de la CENI et d'un délégué à la plénière de cet organe étaient attendus le mercredi dernier conformément au calendrier de la formation du bureau de la centrale électorale tel qu'adopté par l'Assemblée nationale. Depuis ce jour, les pères d'églises sont bloqués.
En juillet 2020, Kinshasa a enregistré des manifestations ayant causé mort d'hommes. Les manifestants exigeaient aux élus nationaux de suspendre l'entérinement de Ronsard Malonda, candidat des confessions religieuses pour remplacer Corneille Naanga. Ils estimaient qu'il était proche de l'ancien Président Joseph Kabila.
Dieumerci Kalewu
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