Dialogue avec les mouvements rebelles : une dernière chance donnée à ces groupes armés, selon Tshisekedi
Le début du dialogue direct entre le Gouvernement congolais et les groupes armés engagés dans les exactions dans l'est de la RDC tel qu'annoncé par le Kenya n'a pas eu lieu ce vendredi.
Le Président congolais, Félix Tshisekedi, qui devrait piloter ce processus, a regagné Kinshasa ce même vendredi.
Seuls les représentants de deux groupes armés concernés séjournent à Nairobi. Le début de ce dialogue a été reporté en attendant que les autres représentants des groupes armés rejoignent, eux aussi, la capitale kényane.
Le Gouvernement kényan met en place tous les moyens logistiques pour permettre à tous les représentants de ces mouvements rebelles de rallier Nairobi.
DERNIÈRE CHANCE
Le président Tshisekedi a réaffirmé, avant son retour à Kinshasa, que la matérialisation de ce processus de reddition inconditionnelle qu'il considère comme une dernière chance donnée à ces groupes armés locaux à déposer immédiatement les armes et s'engager dans le processus de réinsertion sociale faute de quoi, l'option militaire régionale soutenue par tous va les y contraindre.
D'après lui, la main tendue envers ces Congolais engagés dans une lutte armée contre leur pays n'est pas une table ronde de négociations ni de compromissions.
LE M23 PAS CONCERNÉ
Les dirigeants de l’EAC appuient ce dialogue, mais font la différence entre groupes armés étrangers et mouvements nationaux. Ils considèrent par exemple que le M23 comme un problème congolo-congolais bien que les FARDC soutiennent que c’est le Rwanda qui instrumentalise et appuie ce mouvement officiellement.
INCOMPÉTENCE DE L'ÉTAT
Pendant ce temps, à Kinshasa, les réactions fusent de partout depuis l’annonce de l’ouverture de ce dialogue. C'est le cas de Martin Fayulu qui considère que le Chef de l’Etat n’arrive pas à imposer l’autorité de l’Etat.
« Il est inadmissible qu’on laisse M. Félix Tshisekedi livrer le pays entre les mains des groupes armés instrumentalisés », dénonce-t-il ce qu'il qualifie de « l’incompétence notoire de ceux qui ont usurpé le pouvoir du peuple est en train de peser lourd sur l’avenir de notre pays ».
CAPITULATION
Noël Tshiani, ancien candidat à la présidentielle, dans un tweet, estime que dialoguer avec les groupes « rebelles soutenus par les pays voisins et mettre en place une force régionale d’intervention composée des pays soutenant ces groupes rebelles ressemblent à la capitulation au massacre de notre souveraineté ».
Pour le député Juvenal Munubo, il faut plutôt renforcer les FARDC ainsi que le dispositif DDR qui peine à se mettre sur les rails.
Dieumerci Kalewu
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