Élections en 2023 : Denis Kadima presque bloqué
48 h après le lancement de l’opération d’enrôlement des électeurs, soit le samedi 24 décembre dans près de 10 provinces, l'opinion publique décrie plusieurs dysfonctionnements.
A Malueka, dans la commune de Ngaliema, jusqu’à ce dimanche à 14h, il n’y avait pas encore de kits. La CENI fait face à plusieurs défis d’ordre organisationnel et logistique.
Au premier du jour du lancement de ces opérations, le président de la centrale électorale, Denis Kadima, avait rassuré que tous les centres seront progressivement opérationnels.
« C’est comme une voiture, on démarre, on commence à la première vitesse, on ne passe pas directement à la 3ème vitesse », a dit Denis Kadima alors qu’il venait de s’enrôler, avant d’ajouter que « ce sera 65 personnes en moyenne par jour ».
SANS SOUTIEN
Dans une interview, Denis Kadima a fait savoir qu’à une année de la tenue des élections, la CENI ne bénéficie jusque-là d'aucun soutien financier ou logistique international.
« On se contente des moyens qui nous sont fournis par le Gouvernement. C'est la responsabilité première du Gouvernement », a-t-il indiqué.
Pour le président de la Centrale électorale, la Monusco n'a plus la capacité qu'elle avait en 2006 aujourd'hui elle est beaucoup plus confinée dans l'est du pays. La mission onusienne avait été contactée, et jusque-là les discussions sont encore en cours, a-t-il poursuivi.
En 2006 comme en 2011, les missions de l’ONU avaient joué un rôle essentiel dans la partie logistique du processus.
OPTIMISTE
Cependant, Denis Kadima reste optimiste quant à la tenue des organisations dans le délai constitutionnel malgré le dysfonctionnement décrié déjà au début de l’opération d’enrôlement des électeurs.
« C’est un moment important qui signifie que nous sommes déjà dans la ligne droite vers les élections de 2023. Donc, j’invite la population à faire comme moi, je n’ai pas attendu le deuxième jour, dès le premier jour je me suis rendu ici parce que je sais que plus on va avancer dans le processus, il y aura des gens et moins on pourra le faire facilement », a souligné Denis Kadima.
Kin-Kiey Mulumba considère ces dysfonctionnements comme un mauvais départ. Il dit avoir passé 29 minutes pour avoir sa carte d'électeur ce samedi 24 décembre dans la circonscription électorale de Masi-Manimba. Pourtant, la Ceni avait annoncé que ce n'était qu'une affaire de quelques deux ou trois minutes. Ce retard selon l’antenne de la CENI à Masi-Manimbabi serait du à un « gros » problème logistique.
Dans un message sur son compte Twitter, cet acteur politique s'interroge sur la suite de cette opération qui ne devra durer que 30 jours. "Je me pose des questions sur la suite", s'est-il plaint.
MAUVAIS DEPART
« Trop mauvais départ de l’opération enrôlement dans le Kwilu…Finalement à 13 heures 34’ ce samedi 24 décembre 2022, la première carte d’électeur de la circonscription de Masi-Manimba vient de m’être délivrée. Cela a nécessité 29 minutes. Je me pose des questions sur la suite », s’est inquiété le président du Parti pour l’Action (P.A).
Quelques heures plutôt, Tryphon Kin-kiey Mulumba craignait que cette situation impacte négativement cette opération. D’après lui, la province du Kwilu risquerait de ne pas atteindre 30 % des enrôlés.
Pour rappel, le Président Félix Tshisekedi s’est enrôlé samedi 24 décembre au centre de l'Ecole primaire Liziba dans la ville de Mbandaka, province de l’Equateur.
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