Élections en décembre : "Le risque de glissement est devant nous", alerte un opposant
L'ancien Premier ministre Adolphe Muzito est sceptique quant à l'organisation des élections dans le délai. Au sortir d'une rencontre ce lundi 3 juillet avec le Président de la CENI, Denis Kadima, il a déclaré : "le risque de glissement est devant nous".
Pour illustrer sa position, Adolphe Muzito a évoqué le retard dans les opérations électorales occasionné par le manque de moyens financiers. Et de constater que le Gouvernement a également un problème de trésorerie.
Aussi, le président de Nouvel élan note également l'insécurité grandissante dans certains coins du pays, notamment à Kwamouth et au Nord-Kivu.
"Nous demandons qu'on soit dans le délai et que l'enrôlement soit organisé dans les autres parties du pays, mais il faut que la sécurité soit rétablie d'abord (....)", a déclaré l'opposant.
Pour lui, le fichier de Denis Kadima de plus de 43 millions est corrompu mais aussi il est provisoire. Il ne mérite pas d'être la base de la convocation de l'électorat, à l'en croire.
"Il est corrompu, provisoire et parce que de ce fichier découle une répartition toute aussi corrompue et parce que reposant sur un quotient électoral qui est tout aussi faux. Monsieur Kadima dit que nous avons 43 millions 941 électeurs et que dans ce total il n'existe pas une partie de l'électorat de deux provinces Maï-Ndombe et Nord-Kivu", a-t-il poursuivi.
Comme Martin Fayulu et Joseph Kabila, Adolphe Muzito a annoncé que son parti ne prendra pas part aux élections dans de telles conditions.
A noter que Denis Kadima poursuit les consultations avec la classe politique et les structures de la société civile pour s'assurer de la tenue des élections dans un climat de paix en décembre prochain.
Le vendredi dernier, il avait rencontré Matata Ponyo, Martin Fayulu, Delly Sesanga. Moïse Katumbi s'était fait représenter par le secrétaire général de son parti.
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