Félix Tshisekedi sur son alliance avec Kamerhe : "Quelques irresponsables au sein de son parti jouent avec le feu"
Les relations entre Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe, son allié et ancien directeur de cabinet, sont au beau fixe, a déclaré le Chef de l'État dans une interview accordée à Jeune Afrique. D'après le Président, Vital [Kamerhe] et [lui], mais aussi [leurs] proches, [formaient] une famille unie.
"Il n’y a pas l’ombre d’une discordance entre Vital et moi. Je n’ai fait aucun calcul et n’ai manipulé personne pour qu’il se trouve là où il est aujourd’hui. Si quelqu’un peut témoigner de ma sincérité, c’est bien lui", a déclaré Félix Tshisekedi.
Pour le Chef de l'État, le reproche qu'il peut accepter, à la rigueur, de la part de certains des partisans de Vital Kamerhe, "c’est de ne pas être intervenu pour empêcher la justice de faire son travail". "Cela va à l’encontre de mes principes, puisque je suis pour une justice libre et indépendante", a-t-il renchéri.
Pour Félix Tshisekedi, "quelques irresponsables au sein du parti de Kamerhe jouent avec le feu". "Je sais qu’il ne laissera pas longtemps cette situation prospérer et qu’il les rappellera à l’ordre, pour que notre coalition survive à l’épreuve de sa condamnation", suggère-t-il.
Le président de la République a confirmé, par ailleurs, que son partenaire de la coalition Cach était d’accord et il était prêt à s’effacer pour lui accorder un second mandat. Ce, selon l'initiative de Vital Kamerhe.
"J’ai entendu que certains disaient qu’il était devenu un adversaire politique, mais c’est totalement faux : lui et moi avions discuté à plusieurs reprises d’une seconde candidature me concernant", a-t-il raconté.
Vital Kamerhe est condamné en appel à 13 ans des travaux forcés. Il est poursuivi pour détournement, avec cie, des deniers publics destinés à l'érection des maisons préfabriquées dans le cadre du programme des 100 premiers jours du Chef de l'État. Au premier degré, il avait écopé de 20 ans de travaux forcés.
L'UNC, son parti, menace de quitter la coalition avec le parti présidentiel et l'Union sacrée. Cette formation politique a voire suspendu momentanément sa participation aux activités du Cach et l'Union sacrée. Les partisans de Kamerhe exigent l'implication du Chef de l'État dans l'affaire opposant leur leader à la justice, car pour eux, ce procès est politisé.
Dieumerci Kalewu
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