Génie Kande aux opposants : « Pourquoi rejetez-vous la révision constitutionnelle, un principe inscrit dans la Constitution elle-même ? » Dans une déclaration transmise à laplumeinfos.net ce lundi 18 novembre 2024, Génie Kande, fervent partisan du régime en place, a vivement critiqué les opposants qui s’opposent à la révision constitutionnelle. S’adressant directement à Martin Fayulu, Moïse Katumbi et Delly Sesanga, Kande les a invités à présenter des arguments solides contre cette réforme, qu’il considère comme essentielle. « Ceux qui soutiennent la révision constitutionnelle avancent des arguments basés sur des articles de la Constitution devenus obsolètes face aux réalités actuelles du pays. En revanche, ceux qui la rejettent ne présentent aucun argument valable. Pourquoi rejeter une révision constitutionnelle dont le principe est clairement stipulé dans la Constitution ? » a-t-il martelé. Attaque ciblée contre Katumbi Dans son intervention, Génie Kande a particulièrement ciblé Moïse Katumbi. Il estime que « l’homme de Kashobwe » n’a pas la légitimité pour se prononcer sur le débat constitutionnel, insinuant qu’il ne comprendrait pas les subtilités juridiques du pays. Tshisekedi déterminé à faire avancer son projet Le président Félix Tshisekedi, quant à lui, a réaffirmé sa détermination lors d’un meeting tenu à Lubumbashi samedi dernier. Selon lui, la Constitution actuelle ne reflète plus les réalités du pays et souffre d’un vice originel : elle aurait été rédigée sous une forte influence étrangère. « Rien ne m’empêchera de mener ce projet à son terme », a déclaré le chef de l’État. Réactions des opposants La déclaration de Tshisekedi a rapidement suscité des réactions dans les rangs de l’opposition. Moïse Katumbi, via un post sur X (anciennement Twitter), a fustigé les propos du président. « Sa déclaration stupéfiante sur l’article 217 de notre Constitution ne fait que révéler son ignorance des principes juridiques », a-t-il écrit. De son côté, Martin Fayulu a adressé un message à la nation, promettant de mobiliser le peuple congolais pour faire échec à la révision constitutionnelle. Selon lui, cette démarche constitue une menace grave pour la stabilité du pays. « Tshisekedi joue avec le feu. Est-ce la Constitution qui l’empêche de récupérer Bunagana et les 120 localités sous occupation du M23 ? Est-ce la Constitution qui l’empêche d’améliorer les conditions de vie des Congolais ? » s’est interrogé celui qui se considère comme le « commandant du peuple ». Fayulu a également accusé le président d’être responsable de la situation actuelle, pointant notamment l’adhésion de la RDC à la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) comme une décision stratégique mal avisée. Un débat qui s’intensifie Le débat sur la révision constitutionnelle promet de polariser davantage la scène politique congolaise. Alors que le camp présidentiel insiste sur la nécessité de réformes pour adapter la Constitution aux réalités nationales, l’opposition perçoit cette initiative comme une tentative de concentrer davantage de pouvoirs entre les mains du chef de l’État. La confrontation entre ces deux visions ne fait que commencer, et les prochaines semaines pourraient être déterminantes pour l’avenir institutionnel du pays.
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