Fayulu_Sesanga et Katumbi

Interpellation de Delly Sesanga : une nouvelle escalade des tensions entre l’opposition et le pouvoir ?


Interpellation de Delly Sesanga : une nouvelle escalade des tensions entre l’opposition et le pouvoir ? L’arrestation jeudi 15 novembre de Delly Sesanga, président du parti Envol, et de Bernadette Tokwaulu, figure de la plateforme Sursaut National, ainsi que d’autres membres de l’opposition lors d’une campagne contre une révision constitutionnelle, a provoqué une onde de choc dans le paysage politique congolais. Les leaders de l’opposition, Moïse Katumbi et Martin Fayulu, ont vivement réagi sur leurs comptes X (anciennement Twitter), dénonçant une “dérive dictatoriale” et appelant le président Félix Tshisekedi à la retenue. « Je condamne avec la plus grande fermeté cette interpellation brutale. Les violences et abus subis par ces acteurs politiques sont inacceptables et indignes d’un État de droit », a déclaré Martin Fayulu, président de l’EciDé. Et Moïse Katumbi, de son côté, d’ajouter : « La défense de notre Constitution est désormais criminalisée ! L’arrestation de Delly Sesanga est une étape alarmante dans la dérive totalitaire du pouvoir. » Ces déclarations s’inscrivent dans une série de critiques récurrentes à l’égard du régime, accusé de vouloir museler l’opposition pour faire passer une révision constitutionnelle qui prolongerait le mandat du président Tshisekedi. La majorité défend une mesure préventive Du côté de la majorité présidentielle, la justification est toute autre. Augustin Kabuya, secrétaire général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), a défendu l’interpellation, arguant qu’elle visait à prévenir des troubles à l’ordre public. « Il ne s’agit pas d’une atteinte à la liberté d’expression, mais d’une mesure de précaution. L’État a le devoir de garantir la sécurité de tous, y compris celle des acteurs politiques, » a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi matin. Un tournant dans le débat politique Pour plusieurs analystes, cet incident illustre la montée des tensions autour de la réforme constitutionnelle. Tandis que l’opposition se montre résolue à empêcher toute modification visant à prolonger le mandat présidentiel, la majorité est accusée de durcir sa posture pour faire passer ses réformes. La scène politique congolaise semble plus divisée que jamais, à l’approche des échéances électorales, avec un débat constitutionnel qui s’annonce particulièrement houleux.

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