Invasion de l’armée ougandaise en RDC : la Cour Internationale de Justice rend son arrêt ce 9 février
Dans un communiqué de presse publié ce mardi 25 janvier, la Cour Internationale de Justice(CIJ) a annoncé qu’elle rendra son arrêt le 9 février prochain sur la question dans l'affaire des activités armes sur le territoire de la RDC contre l'Ouganda. Alors que les Forces Armes de la RDC (FARDC) et l’UPDF (Uganda People’s Defence Force) ont lancé les opérations conjointes pour traquer les terroristes des ADF.
En effet, près de vingt-deux ans après « la guerre de six jours » qui a mis aux prises en juin 2000, à Kisangani, dans le chef-lieu de l’actuelle province de la Tshopo, les armées rwandaises et ougandaises, ses victimes et celles d’invasions précédentes de l’armées Ougandaise seront bientôt fixées sur la question de l’indemnisation et réparation.
« Une audience publique de la Cour aura lieu à 15 heures, au Palais de la Paix à la Haye, au cours de laquelle la présidente de la CIJ, la juge Joan E. Donoghue, donnera lecteurs de la décision de la Cour », peut-on lire dans ce communiqué parvenu à Laplumeinfos.net.
Ces guerres ont fait des centaines de morts et plusieurs milliers de blessés dans la ville de Kisangani.
Venues en RDC en appui aux forces rebelles opposées au Président Laurent-Desiré Kabila, les forces militaires de Kigali et de Kampala se sont battues pour le contrôle de l’ex-Stanleyvile en juin 2000.
Les deux armées se sont battues dans la même ville en 1999 et en mai 2000 mais les affrontements de juin ont fait plus de victimes et ont causé plus de dégâts.
Selon le rapport mapping publié en 2010 par les Nations Unies sur les violations des droits de l’Homme commises entre 1993 et 2003 en RDC, et qui restent impunis, les armées rwandaises et ougandaises ont détruit, en plus de vies humaines, « plus de 400 résidences privées et gravement endommagé des biens publics et commerciaux, des lieux de culte, dont la cathédrale catholique Notre-Dame, des établissements consacrés à l’éducation et des établissements sanitaires, dont des hôpitaux ».
On se rappelle qu'en juin 1999, bien avant « la guerre de six jours », que la RDC a déposé au Greffe de la Cour Internationale de Justice(CIJ) des requêtes introductives d’instance contre le Burundi, l’Ouganda et le Rwanda « en raison d’actes d’agression armée perpétrés en violation flagrante de la Charte des Nations Unies et de la Charte de l’Unité africaine ».
En mai 2015, la CIJ a estimé que les négociations menées entre les deux pays ont échoué. La RDC a alors demandé à la Cour de fixer le montant de la réparation que lui doit l’Ouganda.
En octobre 2020, la Cour a pris une ordonnance portant désignation de quatre experts indépendants pour déterminer l’ampleur des dégâts dont les pertes en vies humaines, la perte des ressources naturelles et les dommages causés en biens.
Les audiences sur la question des réparations se sont tenues en avril 2021. Le verdict est fixé au 9 février prochain.
Domi
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