Messe du Pape à Ndolo : Le Gouvernement qualifie le discours d’Ambongo de moins important
Alors qu’il s’observe un débat autour du discours du Cardinal Ambongo lors de la messe dite par le Pape la semaine dernière, pour le Gouvernement, seul le message du Pape était important, a déclaré lors du briefing presse du lundi dernier, à Kinshasa, ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya.
« Nous étions dans le cadre d'une messe organisée pour tous les Congolais, pour marquer cette célébration papale, le cardinal a présenté son mot, ce n'était pas plus important que le mot que nous avons entendu de l'homélie du Pape. Nous sommes venus pour écouter le Pape. Donc, il n'y a pas un commentaire particulier à faire sur ce cela. Nous nous avons les enseignements qui ont été donnés par le Pape quand il s'est adressé comme politique mais nous avons surtout retenu ce qu'il a dit aux jeunes », a-t-il déclaré.
A en croire Patrick Muyaya, le Gouvernement ne se sent pas ciblé à chaque fois que l'Eglise catholique s'exprime sur la situation du pays, car il s’agit d’un héritage.
« Nous, chaque fois, que l'église s'exprime, nous ne nous sentons pas ciblés. D'abord, pourquoi ? Parce la situation à laquelle nous faisons face aujourd'hui, c'est une situation qui fait partie de l'héritage. L'église sait ou les prêtres savent que la situation des Kuluna aujourd'hui, la situation de l'insécurité aujourd'hui, c'est des situations dont notre gouvernement a héritées. Donc, on peut nous interpeller sur nos stratégies pour régler ces problèmes mais on ne peut pas nous blâmer pour l'existence de ces problèmes qui sont antérieurs à nous », a-t-il ajouté.
SOUFFRANCE
Pour rappel, le Cardinal Fridolin Ambongo fait l'objet des attaques et insultes sur les réseaux sociaux, de la part de certains membres de l'UDPS, à la suite de son discours devant le Pape à l’aérodrome de Ndolo, à l’occasion de sa visite pastorale en RDC.
Dans son discours, l'archevêque métropolitain de Kinshasa avait notamment décrié la souffrance dans laquelle vit le peuple Congolais. Un message qui, visiblement, n'a pas plu aux membres du Parti au Pouvoir.
Aussi, il avait dit s’attendre à des élections « libres, démocratiques et transparentes ». « Votre visite très saint Père, intervient pendant une année électorale qui est souvent une source de tensions sociales et politiques dans notre pays. Avec votre message et confiants dans vos prières, nous espérons voir se tenir dans notre pays des élections libres, et transparentes », a déclaré le Cardinal Ambongo.
CENCO
Monseigneur Donatien Nshole, secrétaire général de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), avait fait savoir, lors d'une conférence de presse tenue dimanche 5 février 2023, qu’il n'existe aucun problème entre le Cardinal Ambongo et le président Tshisekedi.
« Il n'y a pas un problème entre l'église catholique et le chef de l'État. Les relations sont bonnes, l'accord-cadre signé le prouve. Il n'y a pas un problème entre le Cardinal Ambogo et le chef de l'État », explique-t-il.
Et de conseiller les membres de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) qui passent leur temps à insulter l'archevêque de Kinshasa : « Je saisis cette occasion pour donner un conseil aux dirigeants de l'UDPS, qui est le parti au pouvoir. Je sais que beaucoup d'intellectuels ne sont pas d'accord avec ce qui se dit sur les réseaux sociaux. Des gens qui passent leur temps à vilipender le Cardinal, comme si le Cardinal avait un problème personnel avec le chef de l'État. Le Cardinal [Fridolin Ambongo, ndlr] c'est un pasteur aimé par des milliers de fidèles dans ce pays. En l'insultant, vous offensez tout ce monde-là qui l'aime. Et politiquement, ce n'est pas rentable. Ce sont des gens identifiables et identifiés dans les réseaux sociaux (...) Il faut les interpeller pour leur dire qu’ils desservent le chef de l'État ».
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