N'shole à Tshisekedi : "L’Église est du côté du peuple"
Le Secrétaire Général de la CENCO, Monseigneur Donatien N'shole, a répondu, dans une interview diffusée ce mardi 27 sur Congo Buzz, du berger à la bergère au Président Félix Tshisekedi.
En réaction aux propos du Chef de l'État qui a accusé l'Église catholique de partialité, Donatien N'shole a répondu : "L’Église est du côté du peuple. L’Église a toujours été du côté des faibles".
Il a illustré sa réaction en révélant que sous le précédent régime, la CENCO "était très souvent sur la rue de Limete pour voir Étienne Tshisekedi".
"Il y a eu un moment pendant que la situation était chaude, c’est presque tous les deux jours que j’étais à Limete tard le soir voir le vieux Étienne Tshisekedi pour échanger, et en ce moment il était en position de faiblesse par rapport à un pouvoir qui voulait tout imposer", a-t-il déclaré avant de de s'interroger : "Est-ce que cela veut dire pour autant que nous étions corrompu par l’opposition de l’époque ?".
D'après le Secrétaire Général de la CENCO, "l’Eglise reste dans cette dynamique. Ce qui a changé est que, ceux qui étaient dans l’opposition, sont maintenant au pouvoir".
Le dimanche 25 juin, à Mbuji-Mayi, dans la province du Kasaï Oriental, Félix Tshisekedi a dénoncé une certaine dérive qu'il qualifie de dangereuse au sein de l'Église catholique".
C'était à l'occasion du jubilé d'argent de l'évêque du diocèse éponyme, Monseigneur Bernard Emmanuel Kasanda, au stade Kashala-Bonzola.
"L'Église doit être au milieu du village. Elle doit prêcher l'amour, l'unité et l'égalité. L'Église doit accompagner tous les Congolais qui sont en politique de la même manière", a-t-il déclaré tout en indexant Mgr Utembi, Président de la CENCO.
Et d'avertir avec détermination : "Je ne reculerai pas devant les menaces et les intimidations de tout genre. J'ai passé quasiment les ¾ de ma vie à combattre à côté d'un grand homme, Étienne Tshisekedi wa Mulumba".
Félix Tshisekedi a promis de s'attaquer "sans remords et sans hésitation à tout Congolais qui mettrait en danger la sécurité et la stabilité de notre pays".
"Peu importe ce qu'on en dira : violation des droits de l'homme, privation des libertés. Je n'ai aucune leçon à recevoir de qui que ce soit", a-t-il renchéri.
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