Opposition : Vers un bloc Kabila-Fayulu-Katumbi ?
Les bataillons se forment déjà en prélude des élections prévues en décembre 2023. L’opposition se formalise. Katumbi a été investi candidat président de son parti ce jeudi 22 décembre.
L'Ensemble pour la République devra se constituer de nouveaux alliés après son départ de l'Union sacrée. Le rapprochement entre le camp de Moïse Katumbi et celui de Joseph Kabila devient de plus en plus possible.
En effet, au sujet de sa récente rencontre avec l’ex-président de la République Joseph Kabila à Lubumbashi, Moïse Katumbi a affirmé que son parti politique étudiera dans les prochains jours, tous les paramètres pour voir avec qui, il faudra coaliser, ne fermant ainsi donc pas la porte à une possible coalition avec l’ex-Chef de l’État.
RÉCONCILIATION
« La réconciliation avec Monsieur Kabila, c’est une réconciliation des Katangais donc j’ai serré la main au président Kabila, le plus important pour nous, c’est le pays, c’est le Congo. Je suis un chrétien catholique et j’avais serré ma main et ma main était sincère parce que nous devons voir l’avenir en face. Le plus important pour moi, pour le moment nous n’avons pas un deal politique avec qui que ce soit, mais le parti va voir lors des assises ce que nous devons considérer en tant qu’ami et allié », avait-t-il déclaré.
CANDIDAT COMMUN
Pendant ce temps, Martin Fayulu, s’est dit prêt à s’effacer en cas d’accord en faveur d’un candidat commun.
"Si le peuple congolais me dit de m'effacer, je m'efface. C'est au peuple de décider", a dit Martin Fayulu, jeudi 23 décembre au cours d'une conférence-débat au CEPAS sur le thème “Enrôlement des électeurs par la CENI, première étape de l’opérationnalisation de la fraude électorale”.
RELATION AVEC KATUMBI
« Le président élu » a précisé qu’il n’y a aucun couac entre lui et le chairman de Ensemble pour la République avec qui il a cheminé à la création de la coalition Lamuka en 2018. “Je n’ai aucun problème avec Moïse Katumbi”, a-t-il précisé.
Le camp de Joseph Kabila de son côté n'a encore rien annoncé. Il continue de fustiger le processus électoral qu'il qualifie de fraude en faveur du pouvoir en place.
HOLD-UP ÉLECTORAL
Martin Fayulu considère le lancement des opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs comme la première phase du hold-up électoral faisant déjà porter le chapeau du prochain chaos électoral à Denis Kadima en tant que président de la commission électorale.
Néanmoins, il a précisé qu'il n'y aura pas de boycott du processus électoral. Il a appelé les Congolais à aller s'enrôler massivement." Nous demandons à la population d'aller s'enrôler. Ils nous ont tendu un piège. Nous faisons la campagne, mais nous disons aux Congolais d'être vigilants en relevant toutes les anomalies" a-t-il déclaré.
Et d'ajouter : "Nous avons demandé à l'Eglise catholique, l'ECC et aux partenaires internationaux de commencer à suivre le processus dès ces opérations d'enrôlement".
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