Présidence de la RDC : Kasongo Mwema recadre la direction de communication
Problème de fonctionnement interne ou déni d’une déclaration mal perçue ? Il sera difficile de trouver une réponse à cette question, après la réplique de la direction de communication de la Présidence de la République au message des évêques. Si le Chef de l’Etat ne s’est pas exprimé personnellement, son porte-parole, Kasongo Mwema, qui porte ses paroles affirme, mercredi 3 mars, que la communication du Président Félix Tshisekedi s’est faite dans la « précipitation. »
« Il est vrai qu’il y a un article qui est sorti, signé par la direction des services de communication présidentielle qui a semé le doute », reconnait Kasongo Mwema Yamba Yamba, ancien présentateur-vedette des journaux parlés de Radio France internationale (RFI).
En effet, dans leur message, les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) ont appelé à l’organisation des élections en 2023, « pas plus tard ».
Décidément, cet appel n’a pas enchanté la (seule) direction de communication de la Présidence qui a vite réagi en ces termes : « en relançant le débat sur la tenue des prochaines élections constitutionnellement fixées en 2023, il y a lieu de s’interroger sur la raison de leur scepticisme dans la mesure où le moindre soupçon de ‘’glissement du mandat’’ n’a jamais effleuré l’esprit de celui à qui les Congolais ont confié leur destinée par la voie des urnes en décembre 2018.
D’où vient alors la peur des princes de l‘église ? S’interrogeait la direction de la communication de la Présidence, apparemment, le seul service à réagir.
Le seul, puisque le porte-parolat vient mettre un peu d’eau dans le vin des employés du service de la communication.
« Je ne veux pas rentrer dans les problèmes d’organisation interne, il faut considérer cela comme une précipitation puisqu’il y a des procédures pour publier un article de service de communication du Chef de l’État », recadre Kasongo Mwema. Dans le jargon du football, il est souvent conseillé de ne pas confondre « vitesse » et « précipitation ».
La Com est Chef serait donc tombé dans le piège de la précipitation, d’autant plus le porte-parole de Tshisekedi n’ait pas « l’impression que toutes les procédures aient été respectées. »
Kasongo Mwema précise par ailleurs :
« Le Chef de l’État n’a jamais nié la nécessité d’organiser les élections en 2023. Les évêques et la population congolaise, doivent se tranquilliser, il n’y a dans l’esprit du Chef de l’État aucune intention de franchir la limite des échéances constitutionnelles. »
Il a invité les uns et les autres à ne pas prêter au Président de la République « des intentions farfelues » quant à ce.
Après les cycles électoraux de 2006, 2011, et 2018, les analystes estiment qu’il serait anormal de ne pas poursuivre d’emprunter la voie de la démocratie : le pouvoir par les urnes. Et en communication, le silence aussi est une forme de communication.
Lam’s
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