Procès Bukanga-Lonzo : retour à la case du départ
C'est désormais un jeu de ping-pong entre Matata et la Justice congolaise. La Cour de cassation a renvoyé, ce vendredi 22 juillet, le dossier à la Cour constitutionnelle.
Visiblement, les juges de la Cour de cassation se sont retrouvés entre le marteau et l'enclume. Aucune juridiction n'est compétente de juger un ancien Premier ministre.
La Constitution prévoit que seul le Chef du Gouvernement en fonction peut être jugé devant la Cour constitutionnelle. Augustin Matata n'est plus en fonction, il est actuellement sénateur.
Cette affaire Bukanga-Lonzo a exposé les limites de la Constitution. C'est une matière à réflexion pour les constitutionnalistes, mais aussi leurs aspirants.
Les voix se levaient déjà pour fustiger la démarche de la Cour de cassation qui tentait, selon les proches de Matata, de créer une jurisprudence sur cette matière en violant la Constitution.
La pression a été forte. L'homme à la cravate rouge était porté sur les chevaux, plein d'assurance, sachant que la Cour de cassation risque d'hériter d'un discrédit si elle se déclarait compétente de traiter cette affaire.
Sans préciser quoique ce soit sur sa compétence, la Cour de cassation a ordonné la surséance de l'instruction de ce dossier.
Pour rappel, la Cour constitutionnelle s'était elle aussi déclarée incompétente lors de l'instruction de ce dossier. Voilà qu'elle l'hérite à nouveau.
Si Kaluba a été éjecté, pour les uns, à cause de ce dossier, le nouveau juge constitutionnel est appelé à dire le droit.
Pendant ce temps, Matata clame son innocence. À l'en croire, cette affaire est montée pour l'empêcher de réaliser ses ambitions étant que candidat à la présidentielle de 2023.
Le ministère public, par contre, soutient mordicus que l'ancien premier est l'auteur de la débâcle du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo.
Dime
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