Processus électoral : Le PPRD en colère contre Kadima
Les délégués du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) ont boycotté, jeudi 6 juillet, les travaux organisés par le National Démocratic Institute (NDI) et l'Ambassade des USA en RDC sur la problématique du processus électoral en RDC.
Pour cause, la présence du Bureau de la CENI dirigé par Denis Kadima à ces travaux. Le PPRD ne reconnaît pas l'actuel bureau de la CENI qu'il qualifie de non consensuel.
Bien avant, Ferdinand Kambere, secrétaire permanent adjoint du parti cher à Joseph Kabila a qualifié de “distraction” et “inopportune” l'invitation du président de la Centrale électorale adressée à l'ex-chef de l'État pour échanger autour du processus électoral en cours.
Le Front commun pour le Congo (FCC) reste ferme à sa position qui est celle de la recomposition et la reconfiguration de la CENI, ainsi que de la Cour constitutionnelle.
"Ça m'étonne. Notre position au FCC est connue et inchangée, nous continuons à exiger qu'il y ait une Ceni consensuelle, qu'il y ait une cour constitutionnelle légalement composée. Nous continuons à exiger que le processus électoral à lui-même soit crédible, démocratique, transparent et inclusif. Nous continuons à exiger également que la sécurité recouvre toute la souveraineté de notre territoire national et qu'on organise des vraies opérations d'enrôlement et d'identification sur un fichier fiable", a souligné Ferdinand Kambere.
Stupéfait, Kambere se demande si Denis Kadima veut rencontrer Joseph Kabila pour lui dire quoi ? Car d'après lui, les questions soulevées par sa famille politique sont bel et bien connues.
"Alors qu'il disait qu'il avançait très bien, aujourd'hui, il change et il nous dit qu'il a des contraintes et il invite les opposants pour leur signifier qu'il n'a pas tout le financement, que la partie enrôlement n'a pas eu lieu ou qu'il y a encore certaines parties du pays qui sont toujours sous occupation. Que veut dire Kadima à l'autorité morale du FCC, Joseph Kabila ? Et pour faire quoi ? Il y a des choses qui sont claires que le FCC a soulevé et qui attendent des réponses claires. Donc c'est pour nous une distraction. On se rend compte qu'il le fait au nom des institutions incapables de résoudre les questions soulevées", a-t-il tonné.
La CENI a entamé une série de rencontres avec les leaders de l'opposition pour discuter sur les contraintes enregistrées à quelques mois de la date prévue pour les élections.
Après avoir échangé avec le bloc Matata, Fayulu, Katumbi, Sessanga, le président de cette institution d'appui à la démocratie, venait récemment d'échanger avec l'ex-premier ministre Adolphe Muzito.
Ces échanges n'ont rien apporté de nouveau, car l'opposition reste ferme à sa décision de l'audit externe du fichier électoral et de la recomposition du bureau de la CENI.
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