Olenghankoy

Processus électoral : Olenghankoy se donne une mission impossible


Processus électoral : Olenghankoy se donne une mission impossible 

Joseph Olenghankoy consulte des leaders politiques sur le processus électoral en cours. Le week-end dernier, il a consulté à Lubumbashi Kalev Mutond, ancien Administrateur de l’Agence nationale des renseignements (ANR) et Richard Muyej, ancien gouverneur du Lualaba.

Olenghankoy devra rencontrer en aparté l’ancien président et autorité morale d’une aile du FCC. Le sénateur à vie prend difficilement position sur cette nature des consultations. Déjà, le PPRD a rappelé que sa position n’a pas changé aussi longtemps que les préalables dudit parti ne sont pas pris en compte.

Il s’agit notamment d’une CENI consensuelle et inclusive, d’une loi électorale qui rassure toutes parties prenantes, d’une cour constitutionnelle impartiale et la sécurité dans l’ensemble du territoire. 

Par ailleurs, le PPRD exige des élections inclusives, transparentes, crédibles et apaisées devant se tenir impérativement avant le 31 décembre 2023. 

Aussi, indique le parti de Joseph Kabila, il n’acceptera pas un discours fallacieux du report des élections et l’exclusion intentionnelle des candidats au processus électoral.

Après Joseph Kabila, Olenghankoy pourra rencontrer le chairman de Ensemble pour la République. C’est l’opposant qui a le vent en poupe depuis la tenue du congrès qui l’a désigné pour porter l’étendard de son parti à la magistrature suprême. Désormais tous les opposants tentent, d’une façon ou d’une autre, de se rapprocher de ce leader dont le parti a mis le cap sur les élections.

C’est dans ce sens qu’il a organisé un accueil triomphal à Lubumbashi aux trois ministres du gouvernement central qui ont choisi de démissionner du gouvernement central et de l’Union sacrée. 

Dans ce même registre, le coordonnateur provincial du parti de Moïse Katumbi, le bâtonnier Phillipe Bosembe vient, à son tour, de démissionner. Dans une lettre adressée au leader de Ensemble pour la République, l’intéressé parle des motivations personnelles qui l’ont obligé à quitter ce parti de Moïse Katumbi.

La phase de la rencontre de Lubumbashi est la dernière avant que le CNSA dépose son rapport détaillé au chef de l’Etat. 

C’est l’une de grandes initiatives du Conseil national de suivi de l’Accord de la Saint Sylvestre (CNSA). Si Joseph Olenghankoy qui séjourne déjà dans le Katanga, réussit cette épreuve, il aura retrouvé ses lettres de noblesse. 

Jugée budgétivore, cette institution d’appui à la démocratie peine à obtenir un financement pour son fonctionnement. A un moment donné, les voix s’étaient levées pour exiger sa dissolution.

Un pari risqué dès lors que les représentations socio-politiques consultées par le CNSA, se sont dits favorables à un consensus autour des élections.

Le décor planté après la rencontre avec certains leaders de Kinshasa qui ont manifestement opté pour un consensus autour des élections, va compliquer le travail du CNSA. Ce, du fait que bon nombre de candidats se préparent à ces joutes électorales. Ces idées ont été soutenues par Martin Fayulu, Léon Kengo …. qui auraient suggéré au CNSA d’œuvrer pour un dialogue entre les parties en présence en vue d’un consensus sur les élections de 2023.

D’aucuns estiment que le CNSA vient raviver un passé douloureux après la mort d’Etienne Tshisekedi en février 2017 à Bruxelles. Le Sphinx était pressenti à la tête de cette institution d’appui à la démocratie.

En effet, après la nomination du premier ministre Bruno Tshibala qui a dédoublé l’UDPS, Joseph Olenghankoy a été désigné, avec l’appui de ce dernier, pour remplacer feu Etienne Tshisekedi d’heureuse mémoire à la tête de cette structure d’appui à la démocratie.

Il était assigné au CNSA, la mission de suivre la mise en oeuvre du compromis politique signé le 31 décembre à Kinshasa et entre autres de surveiller l’évolution du processus électoral dans le pays. 

Dans ce tripatouillage, l’UDPS véritable a été flouée au profit de ces ailes dissidentes. Cette situation qui signait la disparition de cet héritage politique de feu Etienne Tshisekedi, si Félix Tshisekedi n’avait pas pris les rênes du pouvoir en 2018.

Un observateur averti indique que ce rapport du CNSA va moisir dans les tiroirs du bureau du chef de l’Etat surtout s’il vient avec l’idée d’un consensus en vue d’un dialogue avant d’amorcer véritablement ce nouveau cycle électoral. Rien, ne pourra arrêter ce processus électoral en RDC.

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