Prolongation du mandat de la Monusco : Kinshasa pose des conditions
Les membres du Conseil de sécurité des Nations Unies sont en séjour à Kinshasa depuis jeudi 9 mars.
Ils évaluent avec les autorités congolaises la situation sécuritaire et la mise en œuvre du mandat de la Monusco conformément à la résolution 2666 (2022) du Conseil de Sécurité de l'ONU.
Pour sa part, le Gouvernement congolais sollicite que le mandat de la Monusco soit adaptée à la situation sécuritaire dans l'est de la RDC avant tout prolongation du mandat.
"Si on veut avoir une Monusco qui travaille, qui est légitime aux yeux des Congolais, il faut revoir, muscler son mandat et lui donner les moyens qu'il faut. Autrement, il ne sert à rien de jeter des hommes, des femmes, militaires ou civils dans une affaire pour laquelle ils n'ont pas les moyens", a indiqué Christophe Lutundula, ministre des Affaires étrangères.
Xavier Biang, représentant permanent du Gabon au Conseil de sécurité, a promis que des recommandations seront faites aux termes de leur mission
"Le Congo n’est pas seul. Le Conseil de sécurité est venue en RDC pour s’enquérir, discuter, échanger avec les autorités congolaises, les forces vives, la classe politique, de façon à apporter une réponse et des solutions claires aux différents défis qui se posent à la RDC. Notre échange nous a permis d’avoir la perception nationale", a-t-il déclaré.
Présente en RDC depuis 23 ans et forte encore aujourd’hui de plus de 16 000 hommes, la Monusco est très critiquée pour son incapacité à mettre fin aux violences en cours dans l’Est depuis près de trente ans.
Après Kinshasa, la délégation des membres du Conseil de Sécurité de l'ONU se rendront à Goma ce samedi.
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